Les armements morutiers à Saint-Valéry en Caux

 

 

Autrefois sous l’ancien régime, l’industrie de la pêche occupait une grande place dans le commerce valériquais ; de même les constructions navales y étaient très développées.

 

Dans les débuts, en 1577, Guillaume Delabrecque arme « Le Nicollas » pour le banc de Terre-Neuve.

 

Au 18ème s, on envoie plusieurs navires à la pêche – quelques vaisseaux - à la pêche à la morue au banc de Terre-Neuve, et un trentaine de grosses barques pour la grande pêche du hareng …

En 1739, nous savons que cinq navires y étaient armés pour la pêche à Terre-Neuve :

-          Le Prophète Elie, navire à deux ponts jaugeant 130 tx commandé par le capitaine Cordonnier, armateur Anquetil et cie,

-          Le Saint-Nicolas, bâtiment de 70 tx, capitaine Jean Follin, armateur Nicolas Anquetil,

-          La Madeleine de 70 tx, capitaine Louis Cavelier, armateur Jean Vasse ,

-          La Marie Hélène jaugeant 70 tx capitaine Robert Canard,

-          Le Saint-Louis jaugeant 70 tx capitaine Pierre Feray, armateur Rigoult

 

Pendant les périodes révolutionnaires, les armements étaient nombreux mais ils pratiquaient autant le long cours que le cabotage, autant la pêche aux harengs que celle à la morue de Terre-Neuve ; il s’agit des maisons Philippe Rigoult, Louis Vasse, Thomas Vasse, Nicolas Anquetil, Fauconnet, Massif, Cotelle, Vasselin, Paumier, Le Seigneur, Jean Follin, Patey, Angot, Hanot, Dupuis, Canard, Lefrançois, Lechaudée, Pannevel …

 

A ces noms, s’ajoutent des maisons étrangères, notamment celles de Rouen, qui prirent Saint-Valéry comme port d’attache.

 

76 SAINT VALERY En CAUX Cpa Le Navire Terre Neuve Remorqué    535 L J - Saint Valery En Caux

 

Au cours de 19ème siècle, on retrouve 10 terre-neuviers en 1825, autant qu'à Fécamp ; en 1834, 5 ; en 1845, 9 ; en 1855, 3 ; en 1860, 3 ; en 1861, 3 ; en 1867, 4 ; en 1869, 8 ; en 1875, 12 ; en 1885, 20 (ou 29 ?) morutiers partent à Terre Neuve; en 1900, 5 seulement.

 

Le tout s'achèvera au début du 20ème siècle, les derniers terre-neuvas abandonnèrent le port de Saint-Valéry devenu inapte à leurs activités d’envergure, en se tournant avec leurs équipages vers Fécamp pour trouver de nouveaux embarquements.

 

                                                                                                                 Y.D.F.

 

Sources : le passé maritime de Saint-Valéry en Caux par Daniel Banse dans le bulletin 1938 de l’Association des Amis du Vieux-Fécamp.