Les peintres et illustrateurs de Terre Neuve
Cette liste de peintres ou d’illustrateurs pourrait sans doute être considérée comme disparate ou incomplète, mais son mérite seraittout de même qu’elle n’avait jamais été dressée jusqu’alors, celle de tous ces artistes dont le trait commun est celui de la pêche à la morue, de la pêche à Terre-Neuve ; une attache parfois furtive pour certains, à l’occasion d’une seule commande, une seule gravure, un dessin ou une toile, mais pour d’autres, une persévérance avérée pour ce lieu commun, pour cet art de la pêche ; et cela parfois même sans avoir été sur place, par un simple travail d’après photo, qu’importe, ce qui compte c’est l’impression, le rendu, la vérité dégagée ; les peintres officiels de la Marine sont évidemment au premier rang, du moins ceux qui s’intéressèrent à la pêche en haute mer et aux régions nordiques.
Théodore de Bry vers 1627 – représentant John Guy et des béothuks
La pêche et le dépeçage de la morue – gravure de P. Fermagalli – Musée de la Gaspésie
Pêche à la côte vers 1820
Victor Adam (Paris 1801- Viroflay 1866), de lui « Pêche à la baleine » et « Pêche à la morue à Terre-Neuve » coll Musée de Dieppe
Jean Jacques Audubon, né le 26avril (ou le 4 mai ?) 1785 aux Cayes (Saint-Domingue), mort le27janvier1851 à New York, est un ornithologue, naturaliste, dessinateur et peintreaméricain d'origine française, naturalisé en 1812, considéré comme le premier ornithologue du Nouveau Monde ; élève de David à Paris, il s’adonna très tôt à l’histoire naturelle ; ilécrivit “Scènes de la nature dans les Etats-Unis et le Nord de l’Amérique” ; ses dessins sont gravés au burin par Robert Havell le jeune ; en 1833, du 8 juin au 31 août,à bord du Ripley, il étudie les oiseaux dans le détroit de Belle-Ile entre Terre Neuve et le Labrador, à Bradore – Bras d’Or – et le long de la côte est de Terre-Neuve ; il consigne ses travaux dans un « journal intime du Labrador »
François Baboulet (1914-2010) peintre titulaire de la Marine nommé en 1973. Etudes aux Beaux-Arts de Toulouse puis à la Nationale des Beaux-Arts (Atelier Devambez). Chargé de mission aux îles Saint-Pierre-et-Miquelon en 2002, il y peint plusieurs toiles dont « la Rade de Saint-Pierre ».
Henri Ferdinand
Bellan (1870-1922) peintre français ; il fut élève de François
Feyen-Perrin, Léon Bonnat et Alfred Roll. Il participa à l'Exposition coloniale
de 1906 où il présenta plusieurs paysages. Entre 1902 et 1922 il exposa au
Salon des Artistes Français et y reçut une mention honorable en 1902 et une
médaille de 2è classe en 1910.
Plusieurs musées conservent des oeuvres d'Henri Bellan comme le musée
Carnavalet à Paris, le musée de Dieppe et de Lille ; de lui « Le
départ pour Terre-Neuve » exposé au salon de 1905.
Jacques-Nicolas Bellin, né Paris en 1703, mort à Versailles le 21 mars1772, est un cartographe et hydrographefrançais, auteur d’un grand nombre de cartes et d’atlas sur le Canada et des territoires français de l’Amérique du Nord (Nouvelle-France, Acadie, Louisiane) ; sa carte de Terre-Neuve avec le Labrador et le golfe du Saint-Laurent est de 1753-54
Henri Pharamond Blanchard (1805-1873) , élève de Gros , il expose au Salon de 1834 ; il peint dans l’illustration de 1852 avec « Départ des pêcheurs de Terre Neuve à Dunkerque »
Etienne Blandin (1903-1991) artiste peintre en activité à Saint-Malo, né à Saint-Brolade (Ille-et-Vilaine) et décédé à Saint-Malo en 1991 ; professeur agrégé de dessin, il enseigne au collège de Saint-Servan ; peintre de la marine en 1934 ; de lui « Aralia » sur les bancs de Terre-Neuve et « Navarin » trois-mâts morutier en route pour Terre-Neuve, ci-dessous .
Etienne Boullié (1858-1933) : peinture « chez le terre-neuvas »
Albert Brenet (1903-2005) peintre de la Marine ; de lui, de nombreux morutiers dont le « Ginette Le Borgne » de Fécamp
Roger Chapelet (1903-1995) peintre de la Marine ; lui également peint de nombreux terre-neuviers ici scène de pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve
Frédéric Edwin Church (1826-1900) peintre de paysages d’origine américaine ;élève de Thomas Cole ; il s’inspire de Turner ; installé à New York, il fait de nombreux voyages, comme à Terre-Neuve en 1859 avec un ami naturaliste Louis Legrand Lenoble qui écrit « After icebergs with a painter » publié en 1861 ; il est attiré par les icebergs : en 1863, parait de lui « Icebergs, souvenir du Labrador ».
Maurice Courant (1847-1925) peintre de marine et paysagiste ; élève de Meissonnier ; débute au salon en 1868 ; plusieurs fois médaillé ; de lui, une peinture « Retour de Terre-Neuve » au Salon de 1899
René Yves Creston (1898-1964) il découvre la pêche en haute mer en 1929 à bord d’un chalutier de Lorient puis les mers froides en 1930 à bord de deux chalutiers fécampois ; au retour, il écrit deux articles dans le Miroir du Monde – numéro 54 et 55 de 1931 – puis un autre dans l’Ouest-Journal en 1932 ;
Il était sans doute le fils de René Pierre dit Yannick Creston, peinte auteur de scènes de la vie bretonne ainsi que de marines de Saint-Pierre et Miquelon et du Groenland.
Virgine Demont-Breton
(1859-1935) :
Virginie Élodie Marie Thérèse Demont-Breton est une peintre française, fille du
peintre Jules Breton.
En 1890, elle s'installe à Wissant, petit village de la Côte d'Opale, entre les
caps Blanc-Nez et Gris-Nez, où le couple fait construire, par l'architecte
belge Edmond De Vigne, une villa de style néo-égyptien, le Typhonium.
Après sa découverte de Wissant, ses toiles, parfois monumentales, s'attachent à
peindre la vie des pêcheurs et prennent une tonalité plus sociale. Elle croque
à l'envi les pêcheurs, leurs familles et les enfants de Wissant au milieu des
vagues ou de la mer déchaînée.
Virginie Demont-Breton a été présidente de l’Union des femmes peintres et
sculpteurs de 1895 à 1901.
A lire pour en savoir plus : Virginie Demont-Breton (1859-1935), Peintre et
témoin de la vie des marins de la Côte d'Opale, par Yann Gobert-Sergent in
Revue Boulogne et la Mer, n°14, juillet 2008.
(sources : Wikipédia et Association Fécamp-Terre Neuve)
Daniel Derveaux (né le 26 août 1914 à Paris et décédé le 14 novembre 2010 à Saint-Malo) est un dessinateur graveur cartographe écrivain et éditeur d'art installé d’abord à Tourcoing puis à Saint-Malo ; auteur de plusieurs ouvrages illustrés dont « Les fastes marins de la cité corsaire » contenant deux eaux-fortes de 1944 intitulées « Terre-Neuva » dans les glaces .
Louis Deville (xx-xx): voyageur, dessinateur, écrivain et avocat français ; il écrit « voyages dans l’Amérique septentrionale, Etats Unis et Canada » paru dans la revue « Le Tour du Monde » de 1861, suite à un voyage en 1854-1855, illustré de nombreux dessins qui ont été gravés par Paul Huet, Gustave Doré et Grandsire ; de lui “Les îles de glace sur le banc de Terre-Neuve” de 1857 (ou 1861 ?) gravé par Paul Huet et C. Maurand.
Henri Louis Duhamel du Monceau (baptisé à Paris le 20 juillet1700 et mort à Paris le 22août1782) est un physicien[, botaniste et agronome français. Membre depuis 1738 de l’Académie royale des sciences, dont il est élu trois fois Président, il laisse une œuvre importante comme écrivain scientifique dans des domaines aussi variés que la construction et le service des vaisseaux, la pêche, la culture et la conservation du froment, la gestion des forêts. Nommé inspecteur général de la marine en 1739, il crée en 1741 une école de marine qui deviendra en 1765 l’école des ingénieurs-constructeurs, ancêtre de l’école du Génie maritime
Son « Traité général des pêches » de 1769 laisse une large place à la pêche à la morue à Terre Neuve ; les nombreuses illustrations qui accompagnent le texte sont devenues de vraies références, la plupart sont de Nicolas Ozanne et H Billé.
Traité général des pêches : Morue, pêche à la faux – planche XIII
Traité général des Pêches : Trois Mâts de Saint Malo pour la pêche de la morue à Terre Neuve – planche XIV
Jean-Baptiste Henri Durand-Brager (Dol-de-Bretagne 20 mai1814 - Paris avril 1879) est un peintre et graveur français dont les thèmes de prédilection sont les marines et les paysages orientaux ; de lui un dessin « Pêche à la morue sur le Grand Banc» reproduit en lithographie par Delaplante et Durand-Brager, imprimé par Lemercier, parue dans Etudes de Marines page 15.
Louis-Marie Faudacq (1840-1916) graveur, dessinateur et peintre douanier ; élève de M. Foulongne, il débute au Salon en 1878 ; il a illustré de façon dramatique les scènes de naufrage en Islande des voiliers de grande pêche paimpolais, en particulier lors du cyclone du 6 avril 1901, avec la perte de six goélettes. En 1911-1912, Faudacq réalisa des dessins à la plume et au lavis d'encre, au verso de cartons d'invitation pour les ventes annuelles de charité de l'oeuvre des Orphelins de mer, représentant des scènes de naufrage.
René Folschied né en 1877-78 ; peintre ; il part du Havre sur le « Bretagne » en 1896 pour aller à New York puis au Canada avec Saint-Jean, Québec, Nouveau Brunswick ou Terre-Neuve.
Dominique Charles Fouqueray (1869-1956) ; de lui une peinture « La pêche à la morue Saint-Pierre Terre-Neuve »
Ambroise Louis Garneray (1783-1857) ; graveur, peintre et écrivain ; il étudie la peinture avec son père et la gravure avec Debucourt ; il figure au Salon de 1817 à 1857 avec des marines ; il fut conservateur du musée de Rouen ; il n’est jamais allé à Terre-Neuve ni à Saint-Pierre, mais il a fréquemment peint dans les ports morutiers de Bayonne Boulogne Dunkerque, Honfleur, Fécamp ; il présente successivement :
- Une « Pêche à la morue » au Salon de 1824
- Une autre « Pêche à la morue » en 1832 (acquisition par le musée des Beaux Arts de Rouen)
- Une gravure de Jazet d’après un tableau de Garneray « Pêche à la morue sur les bancs de Terre Neuve » au Salon de 1835, réalisée d’après le tableau de 1832 ; une autre gravure de ce tableauest tirée par P. Wursteren 1848
- Une « Pêche à la morue sur les bancs de Terre Neuve » au Salon de 1839
- Une nouvelle « Pêche à la morue » au salon de 1844
- Une « Pêche au chalut » au Salon de 1846
- Une « Pêche à la merluche sur les bancs de Terre Neuve » au Salon de 1849
- Une autre « Pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve » au Salon de 1855
Avec Garneray, nous pouvons observer les évolutions de la pêche à la morue : pêche à la ligne à main à partir d’un sloop dans les peintures de 1824 et 1832, pêche à la ligne de fonds ou palangre dans les peintures de 1839 et 1844, sur un brick en 1844.
xxGudin (xx-xx) :
Gudin a passé les examens d'entrée à l' école navale.. Mais il entra dans la
marine Américaine et fut embarqué sur le brick Manchester. Aux USA, il
connu des bonapartistes exilés,il participe a une mission de surveillance des
péches à Terre Neuve et assiste à de terribles naufrages .
De retour en France il retrouve son frère – Théodore Gudin ? -
élève d' Horace Vernet qui l'entraine à la peinture maritime ; noyé en
1855 dans le naufrage de la Sémillante ?
Léon Haffner (1881-1972) peintre officiel de la Marine en 1918 ; il peint une gouache « goélette de Terre Neuve », une autre intitulée « Terre Neuve »
Paul C-F Jobert est né le 19 août 1863 à Tlemcen en Algérie. Sa formation est des plus solides car il sera l’élève de Jules Bastien-Lepage (1848 - 1884), du peintre orientaliste Benjamin Constant (1845 - 1902) et du Grand Prix de Rome de 1861, Jules Joseph Lefebvre (1836 - 1911). Paul Jobert connaît rapidement le succès. Si son œuvre comporte des portraits, les marines seront sa prédilection. Dès 1886, il devient Sociétaire des Artistes Français et à partir de 1888, expose au Salon de Paris. En 1889, âgé seulement de 26 ans, il remporte une Mention Honorable lors de l’Exposition Universelle de Paris. Les premiers achats de musées ont lieu à partir de 1893 dont le tableau Grandes manœuvres de l’Escadre du Nord qui lui vaut une médaille de 3ème classe.
En 1896, Paul Jobert expose à New-York à l’American Art Association puis l’année suivante, aux Galeries Knoedler. Cette même année 1897, l’exposition se déroule également à Philadelphie aux Galeries Caldwell. Plusieurs toiles intègrent les collections de Georges W. Elkins*. Après avoir reçu deux médailles, Paul Jobert est mis Hors Concours en 1897.Toujours en 1897, il illustre la publication du livre Gens de mer, de Yann Nibor, par 42 dessins à la plume.La suite de sa carrière sera couronnée de lauriers : Peintre Officiel de la Marine, chevalier de la Légion d’Honneur en 1908 puis officier, Président de la Société Internationale des Peintres de Marines mais aussi Conservateur du Musée de Constantine.
Paul Jobert a également illustré la Grande Guerre. Il a 51 ans en 1914 et n’est donc pas mobilisé. Il accompagnera sur le front l’auteur-compositeur et chansonnier breton Théodore Botrel (1868 – 1925). Maurice Barrès dans la préface du livre paru en 1915 Les Chants du Bivouac nous explique ; Millerand a fait une jolie chose. Il a chargé Botrel de se rendre "dans tous les cantonnements, casernes, ambulances et hôpitaux, pour y dire et chanter aux troupes ses poèmes patriotiques". Et depuis trois mois le bon chansonnier circule au milieu de nos troupes, amusées et intéressées […]. Le livre est illustré de 107 dessins à la plume de Carlègle (1877 - 1937) et d'un portrait de Botrel portant cette dédicace "au vaillant chansonnier des armées, au bon camarade Botrel, souvenir de notre campagne de Flandre, Paul Jobert". La peinture de Paul Jobert a évolué avec le temps. Les grands tableaux aux sujets militaires laisseront la place progressivement à des toiles impressionnistes où les effets lumineux de brume, de soleils couchants et de reflets aquatiques sauront parfaitement se répondre. Londres, Dieppe, Honfleur, La Rochelle, Casablanca, Beyrouth, Terre-Neuve,… les toiles de Paul Jobert sont autant de témoignages de la passion de l’artiste pour la mer, ses voiliers et ses ports. L’artiste s’éteint en 1942 à l'âge de 79 ans dans la ville de Constantine en Algérie. …
Il peint, en 1890 « Les palangriers », en 1904 « Dans la brume, les pêcheurs de Terre-Neuve », en 1908 « La relève des lignes sur les bancs de Terre-Neuve ».
Yves-Marie Le Gouaz (Brest 1742-Paris 1816); élève de Nicolas Ozanne à Brest, élève de Jacques Aliamet, il épouse la soeur d'Ozanne. Il va graver de nombreuses toiles de Vernet [la pêche de jour--la pêche de nuit--l'embarquement de la jeune grecque--le choix du poisson--] Il va aussi graver l'oeuvre de Ozanne[ " 70 nouvelles vues perspectives des ports de France dessiné pour Louis XVI de 1778 à 1784. Y.Le Gouaz sculp et N Ozanne del - avec titre sous titre et armes royales et une suite de formats réduits ].Il va également illustrer des ouvrages :traité général des pêches de Duhamel du Monceau de 1773 - 25 planches "vocabulaire des termes de marine anglais et français de1777 - traité pratique du gréement des vaisseaux et autres bâtiments de mer de Lescallier de 1791.
Louis Lebreton (1818-1866) est un peintre, graveur et lithographe de marine, français ; concernant Terre-Neuve, ses dessins et gravures semblent être préparées d’après des photos ; de lui une gravure de 1863 ? , une gravure sur bois de 1882 « Grands bancs Pêche à la morue », « Navires pris dans les glaces à la baie de Kirpon », « Saint-Jean, capitale de la colonie anglaise de Terre-Neuve »
Henry Duff Linton (1815-1899) graveur sur bois de l’école anglaise ; il collabora à des revues et illustra des livres
Alain Manesson Mallet (1630-1706), mathématicien, géographe, cartographe, ingénieur militaire, dessinateur et architecte, était l’un des ingénieurs favoris de Vauban ; il est l’auteur d’une gravure « Le Banc de Terre Neuve » de 1683 parue dans l’ouvrage « Du Globe Terrestre ».
Emile Raphael Maréchal né à Bois le Duc –Hollande- , peintre de marines, élève de J-B. Durand-Brager, il débute au Salon en 1865 avec un sujet canadien « Pêcherie à Terre-Neuve »et exposejusqu’en 1879.
Marin Marie (1901-1987) : Marin Durand de Saint-Front est peintre de la Marine ; plusieurs de ses peintures ont trait à la pêche à la morue et à Terre-Neuve, par exemple : un dessin et une aquarelle du chalutier « Ginette Le Borgne » de Fécamp ; plusieurs dessins des morutiers sur la Houle à Cancale ; une aquarelle « le morutier blanc », une aquarelle « Morutiers à sec à Cancale » ; une gouache « Chalutier de la Grande Pêche dans un paysage glaciaire » ; il illustre le livre « Gens de Mer » de Edouard Peisson. ; en 1963, il passe à Terre Neuve sur le voilier « la Constance » acquis avec le romancier Paul Guimard.
François Nicolas Martinet (1725-1804) ingénieur et graveur français.
Il réalise la gravure de très nombreux ouvrages d'histoire naturelle, notamment en ornithologie. Il a travaillé notamment sur l'Ornithologie de Mathurin Jacques Brisson (1760), Il collabore à l'Histoire naturelle des oiseaux de Buffon, en gravant 1 008 illustrations, il a aussi participé à l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert avec 21 illustrations ornithologiques. ; de lui « Femelle de canard à collier de Terre Neuve » de 1786, « Canard à collier de Terre Neuve » vers 1800...
Mathurin Méheut (1882-1958) peintre, graveur, illustrateur, céramiste, un peintre essentiellement de la nature et de la mer; il illustre « Fantômes de Terre Neuve » de Léon Berthaut en 1903, « Pêcheurs d’Islande » de Pierre Loti en 1936,« Vieux métiers bretons » de Florian Le Roy en 1944, « Pêcheurs des quatre mers » de Roger Vercel en 1957 – avec Marin-Marie et Albert Brenet - .
Nicolas-Marie Ozanne (Brest 12 janvier 1728 – Paris 5 janvier 1811) est un dessinateur de marine, auteur d’un traité de la marine militaire et d’une série de soixante vues des ports de France gravées par Le Gouaz;
Pierre Ozanne (Brest1737-Brest1813) : peintre, dessinateur, graveur et marin ; frère cadet et élève de Nicolas Ozanne (1728-1811), il est dessinateur de la Marine ; il peint : « Terre Neuvierolonnais en pêche sur le Grand Banc »
Hippolyte Pauquet (né en 1797) graveur au burin, dessinateur et lithographe, élève de Louis Pauquet son père et en collaboration avec son frère cadet Polydore P. ; de lui de nombreuses illustrations et vignettes, dont « Canards de Terre-Neuve » 1830.
Georges Ricard-Cordingley est né à Lyon en 1873 de père français et de mère anglaise. Il débute son apprentissage en 1887 auprès du peintre boulonnais Jean-Charles Cazin (1841 - 1901), puis passe deux années aux Beaux-Arts de Lyon. Il intègre l’Académie Julian en 1889 où il aura pour professeur Benjamin-Constant (1845 - 1902), Louis Martinet (1814 -1895) et Jules Lefebvre (1836 - 1911).
La vie de Georges Ricard Cordingley sera celle d’un artiste engagé qui consacra l’essentiel de son œuvre au monde maritime. Orphelin à 19 ans, il rejoint Londres. La famille de sa mère est au service de la Royauté. Il est présenté à la Reine Victoria qui acquiert trois de ses marines. La revue The British Architect nous apprend que l’artiste sera même invité en 1893 au château de Balmoral. On imagine l’émotion de ce jeune peintre tout juste âgé de vingt ans face à la souveraine alors au fait de son règne.
Devenu portraitiste de la gentry, il délaissera bientôt ce monde de cour pour prendre le large. L’homme est en quête d’une autre noblesse. «La vie d’artiste doit être d’un profond recueillement, il faut anoblir sa vie pour anoblir son œuvre» dira-t-il. La philosophie de Georges Ricard-Cordingley répond parfaitement aux codes du monde maritime empreints de vérité, d’abnégation et de travail. A vingt-cinq ans, au sommet de sa réussite, le peintre embarque à bord du Saint-Pierre de la société des œuvres de mer, ceci pour s’éloigner de cette vie facile. C’est son troisième voyage en atlantique nord, après deux voyages antérieurs en Mer du Nord. Il navigue sur le Saint-Pierre I de la Société des Œuvres de Mer. Le vaisseau échoue le 30 mai 1896 au pied des falaises de Terre-Neuve au cap Saint-Marie. Le naufragé n’a pas tout perdu ; ses travaux sont préservés et puis, sur les flots, il a pris acte de sa vocation : « peindre la mer sous tous ses aspects » ; ce naufrage scellera son engagement auprès des gens de mer qu’il croquera sans relâche. Au-delà des ses marines impressionnistes aux subtiles atmosphères, Georges Ricard Cordingley est en effet un dessinateur de grand talent.
Grand voyageur, Georges Ricard-Cordingley parcourut de nombreux pays : l’Australie, la Suisse, le Maroc tout en restant fidèle à son pays d’origine la France. Il résidera à Boulogne, Neuilly puis Cannes où il exposera jusqu’à son décès en 1939. Ajoutons que l’artiste eut trois enfants ; Éliane (1913 - 1945), Louis, lieutenant des Forces aériennes françaises libres qui disparut en service aérien en 1942, et enfin Gabrielle, née en 1924, qui de façon touchante évoque son père dans Le Voyage de Georges Ricard Cordingley, film documentaire de Yves Legrain Crist. En 2006 et 2007, les Musées de Toulon et de la Marine de Brest rendront un légitime hommage à ce brillant artiste que la mer inspira tant.
Il peint : La Tartane - Sur le pont, mer du Nord, Terre-Neuve ; dessine L'Onso navire, Naufragé norvégien en même temps que le Saint Pierre sur lequel était Georges Ricard-Cordingley, Terre Neuve, 1896.
Henri Edmond Rudaux (1865-1925 ou 1870-1927 ? ) peintre de marines et portraitiste. Il étudie avec Benjamin Constant et Jules Lefebvre. Il a du succès avec ses marines et peint des portraits d'acteurs et d'actrices, d'écrivains qui sont publiés dans la revue Le Théâtre ; de lui une aquarelle « Bénédiction flotte de Terre Neuve » gravée en couleurs dans la revue « Soleil du dimanche » en 1899, peintures « Les Terres Neuves » « Pêcheurs d’Islande » « Les funérailles du terre-neuvas » ci-dessous.
William St. Thomas Smith (1862-1947) Rivière à truites de Terre-Neuve au Musée du Nouveau Brunswick
Paul Signac (1863-1935) peintre post-impressionniste qui fit le tour des ports de France
Saint-Malo lors de la fête des Terre-Neuvas
T. Taylor (18xx-19xx) avec plusieurs dessins sur Terre-Neuve gravés par Kohl ou Meunier, dont :
- « Côte de Terre-Neuve le Salvage Rock près du Havre de Grâce » gravé par Maynard en 1890
- « Saint Jean de Terre Neuve vue générale prise de l’entrée du détroit » 1890 gravé par A. Kohl
- « Le port de Saint-Pierre »
- « La baie de Plaisance » d’après une photo communiquée par M. de Lamothe.
Théodore Weber paysagiste et peintre de marines (Leipzig 1838- Paris 1907) vient à Paris en 1856 et expose de 1861 à 1892, il peint à Boulogne et sur les côtes de la Manche ; de lui « La rade de Saint-Pierre » dessin d’après une photo, parue dans le « Tour du Monde » de Charton et la « Baie de Saint-Lunaire à Terre-Neuve »
Edouard Yrondy (1863-xx) expose au salon des artistes français depuis 1883 ; il illustre et écrit ? (ou auteur L. Letellier ?) « Pêcheurs de Terre Neuve » en 1905.
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Les Revues et Journaux illustrés :
Le petit Journal supplément illustré : 19 mars 1892 numéro 63 : « Les pêcheurs de Terre-Neuve »
-- supplément illustré : 19 mars 1894 : « Départ des pêcheurs d’Islande » signé F. Lix.
-- 8 avril 1923
Illustré : 24 juin 1923 : « Perdu en mer »
8 novembre 1923
2 novembre 1924 : « Péris en mer » signé R.M.
Numéro 72 : « Départ des morutiers de Dunkerque »
Le Journal Amusant de 1884, une page de dessins de Léonce Petit (1839-1884) sur « Le revenant de Terre-Neuve »
Le Petit Parisien: 3 novembre 1901
Supplément littéraire illustré : 9 novembre 1902 « Retour du banc de Terre-Neuve des Fécampois en 1902 »
Supplément littéraire illustré : 18 novembre 1906 : « Le morutier Christophe Colomb qu’on croyait perdu est rencontré par le vapeur anglais Gazelle » signé Paul Dufresne
Le Pèlerin du 4 avril 1897 : les 1200 pêcheurs de Terre Neuve s’embarquent sur le Notre Dame du Salut à Saint-Malo
L’Assiette au Beurre : numéro 97 du 7 février 1903 : sur « Pêcheurs et armateurs » illustré par Charles Huard (1874-1965), peintre, graveur et illustrateur français
Cols Bleus numéro 1788 année 1984 « sur les bancs de Terre-Neuve » avec une illustration de Marin Marie
Le Tour du Monde – Nouveau Journal des Voyages publié sous la direction de M. Edouard Charton et illustré de nos plus célèbres artistes – Librairie Hachette à Paris – parution à partir de 1860 jusqu’en 1913 :
- Année 1863 1er semestre pages 401 à 416 : Voyage à Terre- Neuve par le comte A de Gobineau, illustrations de Le Breton (voir ci-dessus) et H. Rousseau ;
- Année 1890 2ème semestre pages 369 à 400 : Le French Shore, souvenirs de campagne à Terre-Neuve en 1886 par L. Koenig, lieutenant de vaisseau, illustrations : Théodore Weber (voir ci-dessus), Taylor (voir ci-dessus), Tofani, William Barbotin (né en 1861), Gobin ;
- Année 1902 nouvelle série pages 373 à 396 : A Saint-Pierre et Miquelon par Léon Berthaut, illustrations de Boudier, Gotorbe, J. Lavée, Grobet et Oulevay.
Sources :
- Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord par David Karel – Musée du Québec – Les Presses Universitaire de Laval – 1992 –
- Dictionnaire Bénézit – Librairie Gründ –
- Wikipédia
- Catalogue de l’exposition à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne Suisse en 2014 « Peindre l’Amérique, les artistes du Nouveau Monde 1830-1900 »