Ludovic Alfred de Saint-Edme (1820-1903)

           

Né  à Paris le 30 septembre 1820, fils de Louis Paul Stanislas Sejournot Legoussat de Saint-Edme, un inspecteur des Postes et de Marthe Philippine Geoffroy ; il sera lui aussi employé des Postes mais également dessinateur, illustrateur, paysagiste et portraitiste, élève de Stanislas Darondeau (1807-1842), d’un certain Huot et aussi de J. B. Durand-Brager, il paraissait doué d’heureuses dispositions pour les Arts ; il débute au Salon de 1848 et y figure jusqu’en 1872 ; il est installé à Paris, rue Brochard puis 189 rue du Faubourg Poissonnière.

Marié à Marie Joséphine Anais Chanou dont Clémentine Louise ; puis remarié à Paris 9ème à Armande Désirée Mathilde Dune dont Charles Armand Maurice qui sera publiciste à Paris

En 1864, il accompagne le 1er détachement de l’expédition belge au Mexique (voir l’Illustration de 1864 numéro 1142 page 22) ; il embarque à Saint Nazaire sur le Louisiane vers la Martinique et ensuite voyage au Mexique ; par la suite en Arabie, en Turquie, aux Indes, en Asie.

Il passe la fin de sa vie (à partir de 1872-74 ?) à Fécamp et dans la région ; son fils Charles y avait loué au comte de Nesmond un pavillon situé 147 route d’Etretat ; celui-ci cède le bail à son père qui s’y installe ; il y sera en relation avec les membres de l’école de peinture de Fécamp, avec notamment André Paul Leroux et puis Marcel Talbot, son élève.

Après une longue période orientaliste correspondant à ses voyages, Saint-Edme prend ses motifs dans les paysages locaux : Grainval, fermes du pays, grisettes, plage d’Yport, villa à Fécamp, vue de Fécamp à partir de la mer …

Le musée municipal de Fécamp possède de lui trois tableaux, deux petits paysages dédicacés à Paul Leroux et un portait de son épouse

Décédé à Fécamp en son domicile le 13 mai 1903 ; un inventaire dressé par Me Ronceray notaire à Fécamp le 3 juin suivant constate la présence d’environ 250 aquarelles, dessins et peintures se trouvant dans les diverses pièces de la maison, prisés pour le tout à 50 francs ; dans son testament fait à Fécamp le 20 octobre 1901, le peintre priait son excellent élève et ami Marcel Talbot, attaché à la recette des Postes de Fécamp de conserver et maintenir ses collections, les croquis et études de voyages dans les cinq parties du monde et de faire des efforts pour les conserver intactes et de ne s’en dessaisir que pour le musée d’une ville, ainsi que les notes qui les accompagnent et en complètent l’intérêt.

 

                                                                                                                      YDF

 

PS : Clémentine Louise de Sait-Edme a été mariée puis divorcée de Antoine Paul Désiré Trouillebert, artiste-peintre ; Charles de Saint-Edme a épousé vers 1890 Henriette Stéphanie Darondeau (1871-1965), une petite nièce du peintre Stanislas Darondeau, dont quatre enfants.