Les destructions urbaines dans Fécamp
pendant la guerre 1939-1945
La drôle de guerre :
- 1, 2 et 3 septembre 1939 : la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne suite à l’envahissement par cette dernière de la Pologne ; c’est la mobilisation générale, le début de la « drôle de guerre » sans aucun mouvement militaire pendant plus de neuf mois ; la défense passive est mise en place avec des conseils aux populations concernant les abris, le camouflage, les mesures de précaution, la gestion des alertes, l’utilisation d’appareils de protection, le plan urbain et l’utilisation des services de secours, le ravitaillement et les restrictions.
- 3 septembre 1939 : le capitaine Charles Gilles (1890-1947) est nommé au commandement de la place de Fécamp ; il installe son poste de commandement à l’hôtel des bains et de Londres [1] et prépare des installations de défense aux entrées de Fécamp, des postes de défense ferme de la Pastourelle et côte de la Vierge et des réduits avec des murs-chicane ou barricades, des canons ou mitrailleuses au pied de la route de Cany, au bas de la rue Queue de Renard, puis à mi-hauteur côte Saint-Benoît et à la tête d’Orme pour surveiller la route de Rouen et le fond de la vallée.
- 14 septembre 1939 : les vitraux de l’église abbatiale sont mis en sûreté [2] ; également en vue de la protection de notre patrimoine local, le musée de l’Enfance est fermé dans les bâtiments du pavillon de l’Enfance boulevard de la République ; les collections du musée de la Bénédictine sont transférées au château de Gruville puis en 1941 à l’abbaye de Saint-Wandrille.
- 8 octobre 1939 : les carrières souterraines sont réouvertes et aménagées en abris avec des entrées au 47 boulevard de la République (fonderie Allain), rue des Murs Fontaine (propriété Favraux) et au val aux clercs (propriété Leclerc).
La guerre-éclair :
- 13 mai 1940 : l’attaque allemande est déclenchée dans les Ardennes ; le front français est percé pour ce qu’on appellera une « guerre-éclair » ; en moins de 40 jours, la France est envahie jusqu’à la Loire.
- 10 et 11 juin 1940 : après la prise de Rouen, la 7ème division de Panzer de Rommel, la « division fantôme », atteint la mer aux Petites Dalles le 10 juin au matin puis se dirige sur Fécamp ; sentant une certain résistance dans la ville, elle se poste en partie sur la côte nord et d’autre part se rabat sur le sud vers Tourville les Iffs puis remonte sur Saint Léonard pour couper les routes de direction Goderville et Etretat et ainsi encercler la ville sur les hauteurs ; les combats de la défense de Fécamp sont engagés par une centaine de soldats jusqu’à épuisement des munitions ; ils durèrent 28 heures et permettront aux militaires ou aux réfugiés de s’éloigner des zones d’avancées allemandes, de passer la Seine ou prendre des navires d’évacuation ; le 11 juin 1940 à 14 heures l’aviso SAVORGNAN DE BRAZZA tire 101 coups des pièces avant et 66 des pièces arrières sur les positions allemandes de la côte nord, du sémaphore au Plantis puis se retire vers le Havre ; à 16 heures, c’est la reddition de la Ville ; à 19 heures la cour de l’usine à gaz et la salle de l’Union sont bombardées par l’aviation allemande qui n’avait pas été mise au courant de la reddition, faisant neuf civils morts.
- 21 juin 1940 : c’est l’armistice ; la guerre est terminée…d’une façon très provisoire ; commence une longue période d’occupation ; Fécamp n’a plus que 7 à 8 000 habitants environ durant les combats sur les 17 800 d’avant-guerre; ils reviendront presque tous durant l’été [3] . La Wehrmacht et la Kriegsmarine réquisitionnent les villas, hôtels ou écoles; leur quartier général est installé au 11 quai Bérigny [4] , dans la villa Duglé côte de la Vierge et rue Georges Cuvier à l’angle de la rue de Boulogne, dans les anciens locaux de Radio-Normandie.
Les raids britanniques :
Viendront ensuite les nombreux raids britanniques destinés à détruire des installations stratégiques, militaires ou civiles, d’énergie, de transmission ou de communication.
- raid du 10 juillet 1940 : à 100 mètres au nord du slipway près de l’avenue Jean Lorrain
- raid du 29 juillet 1940 : à 100 mètres à l’est de l’usine électrique près de la rue des murs Fontaine.
- raid du 6 septembre 1940 : trois bombes sont lâchées au dessus du val criquet
- raid du 22 septembre 1940 : côte de la vierge, côte Saint-Nicolas : deux enfants sont tués
- raid du 29 septembre 1940 : bombardement britannique à 100 mètres du casino
- raid du 13 octobre 1940 : à l’ouest du sémaphore, le canon français laissé depuis la prise de la ville est touché
- raid du 6 février 1941 : une bombe incendiaire lancée par un avion britannique tombe sur la maison 19 rue Froide, une autre rue Alexandre Constantin, route de Bolbec, boulevard de la République, rue de l’inondation (imprimerie Durand et clinique Cottin) ainsi que sur l’usine à gaz, également dans le parc public : l’objectif était d’atteindre un train de munitions stationné dans le tunnel de la place de l’hôtel de ville.
- le 12 août 1941 : le déblaiement des immeubles détruits par fait de guerre s’organise : l’entreprise Senay s’occupera des immeubles de la route de Cany et de la rue Louis Caron ; l’entreprise Fontaine de ceux de la rue des prés
- raid du 19 août 1941 un avion britannique bombarde le hameau de la Roquette avec 20 bombes incendiaires et 8 explosives.
- raid du 26 août 1941 un avion britannique bombarde les hameaux du Thorp (10 bombes explosives) et de Hableville, l’objectif étant la ligne haute tension qui amène le courant électrique de Dieppe à Fécamp
- raid du 27 août 1941 : un avion britannique bombarde le val Criquet provoquant des dégâts matériels légers.
- raid aérien du 11 septembre 1941 : un avion anglais lâche treize bombes de petit et moyen calibre, touchant successivement l’hôtel des bains provoquant un début d’incendie, l’hôtel d’Angleterre, la rue d’Etretat, la blanchisserie Grammare 40 rue Georges Cuvier, la Standortkommandantur au milieu de la rue Georges Cuvier à l’angle de la rue de Boulogne, la salle évangélique qui servait de cantonnement pour les soldats allemands, 114 rue Jules Ferry ; il y eut trois morts dans la population civile et 52 victimes allemandes.
- raid du 9 février 1942, une bombe est lâchée au val criquet.
- 9 mars 1942, un raid d’avions britanniques lâche des bombes qui touchent les cantines scolaires installées dans les dépendances de la Morue Normande située quai Bérigny [5] .
- deux avions anglais mitraillent le 14 mars 1942 en plein jour et en rase motte plusieurs quartiers de la ville : la chocolaterie de l’Epinay, l’huilerie Dubosc chemin de Briqueville, l’usine électrique, le port ; il y eut trois blessés.
- raid du 10 avril 1942 : bombardement rue Léon Dufour.
- raid du 14 octobre 1942 sur la gare de Fécamp-Saint-Ouen
- raid du 28 novembre 1942 sur l’usine CIDEN du Nid de Verdier
- raid du 15 juillet 1943 : côte Saint-Jacques et côte de la Vierge
- raid du 20 juillet 1943 : quai Vicomté, quai de l’Entrepôt, quartier Saint-Ouen.
- raid du 3 octobre 1943 : 35 immeubles sont endommagés notamment des vitrines de magasins : quai Bérigny n°55, quai de Verdun, quai Guy de Maupassant, rue des Près
- puis vinrent les raids des 18, 19, 20, 25, 28, 30 avril, 4, 8, 12 et 25 mai, enfin ceux des 2, 4 et 5 juin 1944 : en tout 32 bombardements pendant 35 jours ; ils sont manifestement préparatoires au débarquement en Basse-Normandie et de l’offensive finale « Overlord » ; les 18 et 19 avril, 18 maisons et deux bâtiments industriels sont détruits, 50 maisons et 4 bâtiments gravement endommagés, route de Cany, avenue Jean Lorrain, sente du val Criquet et côte de la Vierge; le 25 avril, la chapelle Notre Dame du Salut est atteinte, les immeubles 14 à 30 du Grand Quai ; le 28 avril : destruction de 23 maisons et endommagement d’une trentaine : 26 et 150 rue Théagène Boufart, 5, 19, 21, 23 et 31 rue du Pressoir, 37 rue Maupas, 1 rue Gouel ; le 30 avril, l’école maternelle au 97 rue Jules Ferry, l’annexe de la Bénédictine rue Gustave Nicolle, 15 rue Georges Cuvier, la pharmacie du 1 rue Bois-Rosé ; le 8 mai rue Théagène Boufart numéros 5, 7, 9 et 11, la maison de Me Albert Boitier, agréé, décédé avec sa famille, les 13 à 19, 4 à 18 ; le 12 mai deux habitations au val criquet ; le 25 mai les bâtiments de la Morue Française quai Vicomté, la maison du docteur d’Alençon et la gare [6] ; le 2 juin le funiculaire du val criquet.
Concernant tous ces raids aériens, les mitraillages se faisaient semble-t-il plus en découvrant les objectifs qu’à partir de renseignements reçus de la Résistance ; à noter l’imprécision des largages ou des tirs qui touchaient souvent et sans le vouloir des habitations civiles, compte tenu de la proximité des installations visées.
Les destructions volontaires de l’occupant :
La construction du mur de l’Atlantique, le dispositif anti-débarquement sur la plage et la construction d’un mur et d’une défense anti-char vont provoquer de nombreuses destructions volontaires de l’occupant dans Fécamp.
- Le 5 septembre 1942, le casino [7] construit par l’architecte Emile Mauge [8] est détruit volontairement puis il y aura la villa Miramar [9] et plusieurs chalets, le chalet de la côte; disparaissent également la villa Lucine de M. Gondrexon, la villa Normande de M. Renouard, trop visible et repérable de la mer [10] et le café de la Tour de M. Doré, détruit fin 1943 ; le château de Renéville, construit en 1885 par le comte de Nesmond [11] et par l’architecte Camille Albert, est occupé et saccagé pendant l’occupation ; laissé à l’abandon de 1944 à 1962, il est vendu à la ville de Fécamp fin 1961 pour être démoli et faire place aux sanitaires du camping municipal.
- Le 1er octobre 1942, on évacue 66 personnes boulevard des Belges.
- Le 2 février 1943, les habitations situées dans les environs du barrage anti-char de la route du Havre sont évacuées pour être abattues.
- Le 12 novembre 1943, le pylône est de la station Radio-Normandie, pouvant servir de point de repère à l’ennemi, est dynamité par les allemands ; le 7 novembre 1940, lors d’une forte tempête, le pylône ouest s’était déjà effondré.
- Le 12 janvier 1944 destruction par les troupes d’occupation du grand hôtel des bains et de Londres, là où le capitaine Gilles avait établi son poste de commandement, ainsi que de tous les immeubles du boulevard des Belges entre le casino et la rue Georges Cuvier.
Sur la légende de la photo, il faut lire rue du Pressoir. Il s'agit de l'entrepôt "vins et Spiritueux" de M.Lapert
dont l'entrée se trouvait au 5 de la rue Gouël(informations de Michel LAPERT son fils)
- Fin février 1944, 133 maisons sont détruites : 88 rue Queue de Renard, 22 rue Saint-Benoît (n°1 à 6, 41 à 47 et 60), 13 rue des Fourneaux (n°31) et 10 route de Valmont (n°113) pour le creusement d’un fossé anti-char et pour dégager le champ de tir du dispositif de défense.
- D’autres vont disparaître dans d’autres secteurs de Fécamp : 37 immeubles boulevard des Belges, 29 quartier du Ramponneau, 25 sur les quais Guy de Maupassant, Bérigny et Grand-quai, 20 côte de la Vierge, 15 côte de Renéville, 6 près de la jetée sud, 2 rue des murs Fontaine et 1 rue Tour Carrée, soit au total 268 immeubles.
- 6 juin 1944 : c’est le débarquement des alliés sur les côtes de Basse-Normandie [12] .
- 7 juillet 1944 : les allemands abattent encore des maisons du quartier Saint-Benoît et évacuent celles qui restent debout.
- 30 et 31 août 1944 : destruction à la dynamite ou au moyen de torpilles marines, par quelques artificiers allemands, des éléments essentiels du port [13] : les phares des jetées nord et sud, les superstructures des musoirs, le pont Bérigny, les portes de l’écluse, le pont Gayant, la passe Botton, les magasins généraux, le slip de lancement et toutes les grues [14] ; également les centrales électrique et téléphonique, l’huilerie Delaunay est mise hors service ; les collections du musée de l’Enfance sont endommagées par les déflagrations ; on évitera la destruction de l’hôtel des Postes en désamorçant les grenades.
- 2 septembre 1944 : arrivée à Fécamp d’une cinquantaine d’hommes du 47ème commando anglais des Royal Marines et de 12 américains de la 1ère Armée ; la ville est libérée après donc une occupation de 4 ans et 80 jours.
Les monuments :
- l’église Saint-Etienne a perdu quelques vitraux
- L’abbaye n’a eu que peu de dégâts, notamment dans le clocher, malgré l’importance du raid du 6 février 1941 sur le centre ville ; bien au contraire, le 10 août 1942, en voulant protéger l’autel de la Renaissance, l’on découvre les restes des ducs de Normandie.
- Lors d’un raid, celui du 25 avril 1944, une bombe explose dans la ferme située près de la chapelle de la Vierge et souffle la toiture de l’édifice ainsi qu’une partie du clocher ; la cloche est cassée, la voûte de l’ancien chœur est crevée, un pilier du croisillon nord s’écroule ; à l’intérieur des statues et des vitraux sont brisés [15] .
Les immeubles sinistrés :
Le guide-indicateur de la ville de 1947 nous donne des maisons sinistrées encore inoccupées aux adresses suivantes : 74 rue Louis Caron, 1 rue d’Etretat, 5 et 13 rue de mer, 4 rue du pressoir, 21, 25, 27 quai Vicomté ; 61, 75 et 127 à 131 route de Cany ; 24 rue Charles Leborgne, la maison du docteur René d’Alençon [16] ; 25 et 31 rue de l’inondation ; 44 rue Froide (ou le 19 ?) ; 9 et 11 rue Théagène Boufart.
Y aurait-il eu seulement 21 maisons d’habitation atteintes ou détruites à Fécamp pendant la guerre ; certainement plus, le guide-indicateur n’étant pas systématique, les maisons totalement détruites ou celles peu touchées et restées occupées n’ayant sans doute pas été répertoriées comme telles ; ajouter à cela les démolitions dans les environs, le Torp, le val Criquet, Hableville, la Roquette, les démolitions des villas dans le secteur du casino et toutes les destructions dans les entreprises ou sur le port.
Pour Guy Bellet, pendant les deux journées de la défense de Fécamp, soixante immeubles furent atteints ; pour le Progrès de Fécamp, il y eut pendant toute la guerre sur Fécamp 15% de destructions [17] avec 919 immeubles endommagés plus ou moins gravement et 374 immeubles totalement détruits : parmi ceux-ci, 268 ont été arasés par les autorités allemandes à des fins militaires, les autres, plus de 100, bombardés par les quelques 150 raids aériens subis dans la région pendant les quatre années d’occupation (en tout 787 alertes !).
Les réparations :
Elles vont durer dix ans environ ; des dommages de guerre seront attribués malgré les difficultés financières du moment; certains n’y croyant pas les cèderont à bas prix en les détachant souvent du foncier, les droits de dommages de guerre étant en réalité des titres négociables ; d’autres toucheront des subsides tout à fait appréciables pour l’époque, pendant les réparations ou même après. Des sociétés de reconstruction vont réorganiser les terrains d’assiette des anciennes villas et favoriser les immeubles collectifs, notamment boulevard des Belges.
Soixante logements provisoires sont construits en toute hâte aux Hauts Camps ainsi que route de Valmont, puis 26 maisons au Nid de Verdier, 30 rue Queue de Renard et 12 logements rue Georges Bourgeois ; la reconstruction sera menée principalement par trois sociétés : la société anonyme d’habitations à loyers modérés de Fécamp, la société d’économie mixte de Normandie et la société coopérative « le Foyer Cauchois ».
« Il n'y a pas de fatalité au déclin, il y a seulement les ravages de l'immobilisme. Souvenons-nous combien nous étions exsangues en 1918, humiliés en 1940, vidés en 1945, perdus en 1958. A chaque fois, la France s'est redressée parce qu'elle a eu le courage de se regarder en face, de se reprendre en main, de trouver en elle-même les forces de son unité et de sa reconstruction. » [18] .
Yves Duboys Fresney
Sources :
- « Fécamp 1939-1945 au fil des jours sous l’occupation » – tome 1 et 2 – par Max Lemaître et Jean-Paul Dubosq – Durand éditeur.
- « La bataille de Fécamp du 10 et 11 juin 1940 » par Guy Bellet dans le bulletin 1990-91 de l’Association des Amis du Vieux-Fécamp.
- « 1939-1945 Fécamp dans la guerre » récit –non publié- de Pierre Lefebvre journaliste.
- Le journal de René Legros, en partie publié dans le bulletin 1992-94 de l’Association des Amis du Vieux-Fécamp.
- « Le journal de Fécamp » qui relate très régulièrement les raids aériens et autres faits de destruction.
- Les délibérations du conseil municipal de Fécamp de toute cette période.
[1] Le propriétaire de l’hôtel était Pierre Netchitaïlo (1894-1945) arrêté par la Gestapo en avril 1941, mort en Allemagne, martyr de la Résistance.
[2] Ceux-là même qui avaient été volés en 1928 restitués en 1933 et reposés en 1938: voir les deux articles du bulletin des Amis du Vieux Fécamp n°15-1933 et des annales du Patrimoine de Fécamp n°3 – 1996.
[3] 16 210 habitants au 1er février 1944.
[4] Avec la construction d’un blockhaus type abri dans la cour arrière pour poursuivre les activités pendant les alertes.
[5] L’entrée de la cantine était rue des Prés ; l’organisation était municipale, Mme Bellet conseillère municipale en était responsable ; le chef cuisinier était Marcel Malandain.
[6] Construite en 1858 et agrandie en 1930.
[7] Celui-ci avait été construit en 1908 très reconnaissable par son dôme ; un nouveau , celui actuel, sera inauguré au printemps 1957.
[8] Emile Mauge : architecte de la ville de Fécamp de 1907 à 1937.
[9] A M. Coquais ; construite vers 1905 par l’architecte Mauge ( ?).
[10] En 1874, Berthe Morisot y passa l’été avec sa tante Marie Boursier et avec la famille Manet ; c’est là qu’elle se fiança à Eugène Manet.
[11] Pierre Clément Justin, comte de Nesmond (1833-1892), homme de la haute finance, fondateur de « la correspondance bleue » et du bulletin financier des journaux; propriétaire à partir de 1882 de la salle de variétés dite de music-hall dénommée « L’Olympia » à Paris rue des Capucines, il avait aussi été à Fécamp l’aménageur-lotisseur de la côte de Renéville acquise par lui du conseil de fabrique de la paroisse Saint-Etienne suivant acte du 28 novembre 1881 ; également bienfaiteur de la Caisse de secours des marins de Fécamp et de la Société de Sauvetage, responsable de la Société populaire des Beaux-arts, section de Fécamp.
[12] De nombreuses opérations de camouflage eurent lieu pour tromper l’ennemi sur le lieu exact du débarquement et conserver ainsi l’effet de surprise : devant Fécamp, il y eut l’opération Taxable : une flottille de petits bâtiments traînant de gros ballons mouillaient au large produisant un épais barrage de fumée alors que de gros hauts-parleurs diffusaient des bruits comparables à ceux que font une armada de navires de débarquement.
[13] Ainsi que la plupart des Blockhaus et casemates non encore détruits.
[14] Voir l’article de Michel Lefebvre dans les annales du patrimoine de Fécamp numéro 1 de 1994.
[15] La statue de la Vierge, offerte en 1902 par l’armateur Tranquille Monnier, qui se trouvait dans la cour depuis cinquante ans pourra être posée en 1952 après la restauration du toit, à son sommet .
[16] Celui-ci ira habiter au 28 rue Paul Vasselin.
[17] Robert Avenel (1896-1985) secrétaire général de la mairie de Fécamp de 1925 à 1959, parla lui de 20% de destructions.
[18] Extrait d’un discours de l’actuel Président de la République prononcé à Nîmes le 9 mai 2006.