René-Antoine Duboys des Sauzais (1708-1792)

 

 

Né à Nantes en 1708, il était le deuxième fils de François Duboys sieur de la Vrillère et de Anne de Paris ; son père occupait une charge de procureur au Présidial de Nantes et de sénéchal de la juridiction du Gué au Voyer à Saint Julien de Concelles où il possédait une maison de campagne, « La Vrillère ».

Le 16 décembre 1741, donc à 33 ans, il est reçu procureur au Parlement de Bretagne ; en 1744, il acquiert la pratique de son frère Joseph, tombée aux parties casuelles.

Par contrat du 16 mars 1744 reçu par Richelon et Sollier notaires à Rennes, il épouse Jeanne Perrine Geslin, fille de Jacques Geslin, sieur des Iles, procureur au Parlement de Bretagne et de Jeanne Marie Fremont.

Ils eurent 10 enfants :

-          François Marie né à Rennes en 1745, officier de marine dcd SP

-          Philippe Anne né en 1746 dcd SP

-          Joseph Clément Pierre né en 1749 : officier de marine dcd SP

-          Anne Antoinette née en 1750 épouse Claude Even

-          René Ange Félix né en 1751 dcd an 11 épouse Marie Françoise Gaultier de la Guittière dont 6 enfants SP

-          Julien Augustin né en 1753, dcd SP

-          Pélage François né en 1755 dcd en 1757

-          Jeanne Josèphe née en 1756 épouse Jacques Defermon (1752-1831)

-          Etienne Thérèse Amaranthe né à Rennes Saint Sauveur le 18 août 1758 colonel du Génie dcd à Laval en 1864 ; fils cadet, il se fait appeler Duboys Fresney

-          Charles Auguste né à Rennes – Saint-Sauveur - le 16 octobre 1759 (dcd en 1843)

-          Et Philippe né en 1761 dcd SP

 

De 1744 à 1777, il habite à Rennes, paroisse Saint Sauveur dont il fut trésorier.

Il eut à connaître les incidents survenus au Parlement de Bretagne à la suite de la fermeture en 1762 par La Chalotais, procureur général de Bretagne, du collège et de la congrégation des jésuites de Rennes. Les parlementaires qui soutenaient les jésuites démissionnèrent ; le Parlement fût supprimé, les charges confisquées, la vénalité abolie et institution d’une justice gratuite avec des juges révocables appointés par le roi. En 1774, Louis XVI rappelle le Parlement avec toutes ses prérogatives.

 

Après le décès de son épouse survenu le 20 septembre 1777 célébré en l’église Saint Etienne de Rennes et inhumation au cimetière Saint Sauveur de Rennes, il vint habiter chez son gendre Even dans la rue d’Orléans.

Il prit sa retraite en 1783, vendait sa charge de procureur à son gendre Jacques Defermon et se retire dans sa propriété de La Vrillère à Saint Julien de Concelles.

La même année, son frère aîné Joseph décède sans enfant ; il devient alors chef de famille avec pour armoirie «  d’argent à cinq sapins de sinoples, au chef d’azur chargé de trois roses d’argent » ; le 23 juin 1783, pour lui et sa sœur Françoise (1715-1787), il transige avec Charlotte Renaisson, la veuve de son frère, concernant la moitié de la terre de Lillion acquise par son frère de communauté ; une autre convention eut lieu le 21 octobre 1783 avec sa sœur Françoise concernant le règlement de la succession de ses frères et sœurs décédés (Joseph, Marie-Anne, Rose-Thérèse et Anne ?)

Il eut des actions dans une manufacture de chapeaux à Rennes.

Le 27 décembre 1791, il achète par adjudication une partie de l’hôtel de Fontainebleau, rue des Dames, dépendant du Chapitre de Rennes, pour 30500 livres ; son fils René Ange Félix achètera le surplus de l’hôtel le 11 août 1792 pour 5700 livres.

Lui et son fils René Ange reçurent de Jollivet en l’an 2 et l’an 11, le produit de la vente de la manufacture de faïence de Rennes créée en 1754 ayant appartenu à son frère Joseph

Il décède à la Vrillère en novembre 1792.

Un inventaire de son domicile de Rennes fut réalisé ; de même un inventaire de sa bibliothèque (voir le bulletin généalogique numéro III de septembre 2005).

Dans une lettre du 20 novembre 1872, son petit-fils, le dernier du nom de Sauzais, disait de lui : « Notre grand-père avait une grande réputation de probité et de savoir qui lui assura la clientèle des Penthièvre, des Rohan et de la Ferme Générale qui avec ses autres clients lui assura un revenu de plus de 30000 francs. »

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