Histoire de la presse écrite à Fécamp et dans la région

 

Liste chronologique des éditions de presse:

·         "Le Journal Impartial de Fécamp" : imprimeur J. B Robert; 197 numéros de xx au 26 juillet 1791

·         "La Feuille de la Ville et du Canton de Fécamp": xx numéros du 13 juillet 1828 au 27 décembre 1838

·         "Le Journal de Fécamp": créé en 1831 transformé en organe politique en octobre 1843 ; tendance conservateur anti républicain ; imprimeur Charles Hue puis Louis Nicolle (puis Valleton ?) puis Charles Durand puis Désiré Lacoudre puis Eugène Leroux ; bureaux et imprimerie passage Sautreuil puis 32 rue de l'Inondation puis 11 bis rue de l'inondation ; xx numéros du xx 1837 au xx 1936

·         "Le Papillon": xx numéros du 30 juillet au 26 novembre 1833

·         "Le Mémorial de Fécamp": bureau 16 rue du bail puis 15 rue Sainte Croix; 383 numéros du 1er novembre 1837 au 3 juillet 1841; prend par la suite le titre de "Progressif Cauchois"

·         "Le Progressif Cauchois": bi-hebdomadaire ; tendance démocrate socialiste ; directeur Paul Vasselin; 1078 numéros du 7 juillet 1841 au 6 décembre 1851; disparait au profit du "Nouvelliste Cauchois"

·         "Le Nouvelliste Cauchois": directeur Paul Vasselin; du 3 janvier 1852 au 29 juillet 1854

·         "La Prospérité Agricole et Economique" ; rédacteur-gérant et imprimeur Charles Hue; 153 numéros du 2 août 1854 au 30 janvier 1856; prend la suite du "Nouvelliste Cauchois"; bureaux transférés de la rue Sainte Croix au passage Sautreuil

·         "Le Courrier de Fécamp": 190 numéros du xx 1854 ? au 12 juillet 1856; fusionne avec « Le Journal de Fécamp »

·         "La Plage Normande journal des bains de Fécamp- Etretat et Yport": rédacteur en chef: Louis Nicolle ; administrateur: A. Dury; bureau de rédaction passage Sautreuil; parait tous les jeudis du 30 juin au 29 septembre; xx numéros de l'été 1862 ou 1863 ? à l'été 1886

·         "La Gazette d'Etretat: le Journal des Baigneurs": éditeur Louis Nicolle passage Sautreuil à Fécamp; parait le jeudi du 23 juillet au 1er octobre; xx numéros du 23 juin au 24 septembre 1863

·         "Fécamp-Yport-Etretat": xx numéros du 2 juillet 1865 au xx

·         "Le Progrès de Fécamp": tendance républicain ; directeur-gérant et fondateur Joachim Michel; bureau 22 rue Sainte Croix; xx numéros du 5 mai 1870 au 20 - ou 30 ? - septembre 1876

·         "Le Bulletin Télégraphique Quotidien": 179 numéros du 18 juillet 1870 au xx

·         "Guide-indicateur" de l'étranger aux bains de mer": xx numéros du 25 juin au 15 septembre 1877

·         "Le Bon Sens Normand": 21 numéros du 12 septembre 1877 au xx

·         "Le Vrai Conservateur": bi-hebdomadaire tendance républicain ; gérant Louis Monmarché; xx numéros de août ou 12 septembre 1877 au 17 septembre 1878

·         "Le Mémorial Cauchois": tendance républicain, gauche modérée, anticlérical ; directeurs Gustave Nicole - fondateur - puis Blairet puis A. Foubert puis D. Lasne ; bureaux et imprimerie rue des Prés; xx numéros du xx 1878 au xx 1944 ; par la suite Boulevard de la République avec Jules Rolland

·         « Le Bonhomme » hebdomadaire du Dimanche ; du 2 avril 1882 à 1885 ; tendance Républicain

·         "Le Phare de Fécamp": journal critique de courant protestant et franc maçon - voir l'éditorial du numéro 1 - propriétaire-gérant Albert Ménard ; domiciliation des annonces: 3 rue de la cascade; parait le dimanche; xx numéros du 5 novembre 1882 au 8 août 1885

·         "La Plage Normande Illustrée": organe littéraire et artistique des plages de l'Ouest; directeur-rédacteur en chef: Carolus d'Harrans; parution bi-hebdomadaire du 15 juin au 15 septembre; 1ère année en 1883

·         « La Normandie Artiste » organe hebdomadaire littéraire et artistique ; directeur Durand ; du 15 juin 1890 au 4 janvier 1891

·         "La Normandie artistique illustrée Plage Normande et Rouen Théâtre réunis Poésies romans contes récits nouvelles fantaisies humoristiques croquis variétés théâtres biographies beaux-arts musique etc …": directeur: Carolus d'Harrans; rédaction 5 rue de la Comédie à Rouen; administration Fécamp; parution hebdomadaire; 1ère année 1890

·         "L'Echo d'Etretat Balnéaire Littérature Artistique Sportif, d'informations locales et d'annonces Organe des plages d'Etretat Fécamp Yport Vaucottes Saint Pierre en Port Petites Dalles; directeur Ferdinand Crochemore; dépôt général Librairie Médrinal 41 rue Alphonse Karr; parait tous les samedis; 1ère année en 1894

·         « La Revue du Pays de Caux » : fondateur-éditeur-éditorialiste : Pierre de Coubertin ; parait en 1902-1903, cinq numéros par an ; début 1904, elle devient « La Revue des Français ».

·         "La Brise Normande": tendance radical-socialiste ; directeur-gérant et imprimeur Armand Toutain; 178 numéros du 1er janvier 1910 au 27 décembre 1913

·         "La Gazette d'Yport": 1925

·         « L’Echo de Saint-Etienne de Fécamp » ; 1928

·         « L’Echo paroissial de Saint-Léonard »

·         « Le Petit Journal du Soir » à l’imprimerie du Mémorial

·         "Yport-Plage: la forêt descend à la plage": xx numéros du 28 juin 1930 au 29 août 1931

·         "La Gazette de Caux": 66 numéros du xx avril 1933 au 11 juillet 1934

·         « Progrès de Fécamp et des cantons limitrophes » ex « Mémorial Cauchois », directeurs Jules Rolland et Jean Auger puis Raymond Charbonnier ; imprimerie du Mémorial Cauchois 47 boulevard de la République ; à partir du 1er avril 1946 (15 septembre 1944 ?)

·          « Fécamp Presse » grand hebdomadaire d’information ; imprimerie commerciale Yvetot ; du 9 novembre 1957 au 30 septembre 1967 ;

·         « Servir Fécamp » Les échos de la vie municipale ; hebdomadaire ; directeurs Jouen et Patourel ; imprimeur société nouvelle du Mémorial Cauchois ; 13 et 20 mars 1965 ;

·         « Le Républicain Fécampois » gérant M P. Monguillon ; imprimeur société nouvelle du Mémorial Fécampois ; 20 mars 1965

·         « Le Bourdon » journal paroissial de la Sainte Trinité de Fécamp ; bimestriel ; directeurs R Auvray puis R Hardy ; imprimerie Durand ; de mars 1965 à novembre 1971 ;

Journal de Fécamp

 

Quelques faits marquants concernant la presse (source : Charles Pollet, Ephémérides Fécampoises) :

·         1er mai 1841 : le bureau du Mémorial de Fécamp est transféré de la rue du Bail numéro 16 à la rue Sainte Croix numéro 15

·         7 juillet 1841 : le Mémorial de Fécamp prend le titre de Progressif Cauchois ; il a conservé ce titre jusqu’au 8 novembre 1852

·         21 janvier 1843 : M Eugène Napoléon Genets est nommé imprimeur typographe à Fécamp, par décision ministérielle, en remplacement de M Henry Genets ; il entrera en fonction le 3 février.

·         2 juillet 1844 Paul Vasselin est condamné à un mois de prison et 50 francs d’amende, insertions et dépens par la tribunal correctionnel du Havre pour délit de presse et voies de fait envers M Martin Duval (le père de Jean Lorrain)

·         22 août 1849 : Paul Vasselin est condamné par la Cour d’Assises de Rouen à 2 mois de prison et 500 francs d’amende pour articles contre le gouvernement, publié dans le Progressif Cauchois le 13 juin

·         17 février 1851 : Paul Vasselin, directeur du Progressif Cauchois, est condamné par la Cour d’Assises de Rouen à trois mois de prison et 150 francs d’amende pour diffamation envers le préfet

·         6 décembre 1851 : le Progressif Cauchois fait paraître son dernier numéro

·         25 décembre 1851 : le Nouvelliste Cauchois fait paraître son premier numéro ; c’est la suite du Progessif Cauchois disparu depuis le 6 décembre

·         2 août 1854 : le journal La Prospérité fait paraître son premier numéro : M Charles Hue en est l’imprimeur et rédacteur gérant avec l’imprimerie achetée par lui de M Vasselin ; et ce même jour, le Nouvelliste Cauchois dirigé par M Paul Vasselin cesse de paraître

·         9 août 1854 : à partir de ce jour, l’imprimerie et le bureau du journal La Prospérité sont passage Sautreuil

·         15 novembre 1855 : M Alfred Dury est nommé imprimeur à Fécamp – imprimerie du Journal de Fécamp – par décret impérial ; il prêtera serment le 17 janvier 1856

·         2 février 1856 : Le Courrier de Fécamp succède à La Prospérité

·         12 juillet 1856 : le Courrier de Fécamp fusionne avec le Journal de Fécamp ; ce dernier titre est seul conservé ; les bureaux et l’imprimerie sont passage Sautreuil

·         12 janvier 1862 : M Louis Nicolle est nommé imprimeur à Fécamp, au Journal de Fécamp, en remplacement de M Charles Hue ; il prêtera serment le 17 janvier

·         10 mai 1865: par arrêté du ministre de l'Intérieur, M. Louis Léopold Durand a été nommé imprimeur typographe et lithographe à Fécamp en remplacement de M Louis Nicolle, démissionnaire en sa faveur; M. Durand a prêté serment en cette qualité au tribunal civil du Havre.

·         31 mars 1870 : la société J Michel et Cie est constituée pour la fondation d’un journal Le Progrès de Fécamp dont le premier numéro a paru le 1er mai 1870

·         1er Mai 1870 : le Progrès de Fécamp fondé par J Michel fait paraitre son premier numéro ; les bureaux de l’imprimerie sont rue Sainte Croix – aujourd’hui rue Paul Vasselin – numéro 22

·         11 juillet 1870 : M Joachim Michel journaliste est condamné par le tribunal correctionnel du Havre à 1 000 francs d’amende, 500 francs de dommages intérêts et des insertions dans plusieurs journaux pour avoir diffamé M Valleton, rédacteur du Journal de Fécamp

·         20 septembre 1870 : à partir de ce jour, le Journal de Fécamp devient tri-hebdomadaire

·         21 septembre 1870 : une réunion convoquée par le Progrès de Fécamp en vue de préparer les elections municipales devait se tenir dans la salle d’audience du tribunal ; mais elle est si nombreuse qu’on se transporte dans l’un des pavillons du marché

·         13 février 1871 : Joachim Michel, directeur gérant du journal Le Progrès de Fécamp annonce qu’il suspend la publication de ce journal, pendant quelques temps, pour ne pas se soumettre aux prescriptions à cause de la guerre

·         28 novembre 1871 : M Joachim Michel, gérant du Progrès de Fécamp est condamné par le Tribunal correctionnel du Havre à 5 jours de prison, 500 francs d’amende, 2 000 francs de dommages et intérêts et insertions, pour avoir diffamé M. Corneille

·         26 décembre 1871 : Mort de M Joachim Michel, fondateur et rédacteur en chef du Progrès de Fécamp

·         12 septembre 1877 : le journal Le Vrai Conservateur fait son apparition sous la gérance de Louis Monmarché

·         17 septembre 1878 : Le Vrai Conservateur annonce qu’il cesse de paraître avec le numéro de ce jour ; il n’a vécu qu’une année

·         23 octobre 1878 : ce jour parait le premier numéro du Mémorial Cauchois fondé par Gustave Nicolle qui en est l’imprimeur et le directeur gérant ; les bureaux et l’imprimerie sont rue des Prés où était précédemment l’inscription maritime

·         28 octobre 1881 : M Charles Hue, ancien imprimeur, ancien conseiller municipal, membre de la Chambre de Commerce, fondateur du Musée, meurt subitement âgé de 53 ans

·         4 novembre 1882 : l’imprimerie et les bureaux du Journal de Fécamp sont transférés rue de l’Inondation numéro 32 dans une ancien filature ; en 1903, cet établissement fut transféré même rue numéro 11 bis dans l’ancienne tannerie Avisse

·         8 novembre 1882 : le journal Le Phare de Fécamp parait pour la première fois ; M Albert Ménard en est le rédacteur-gérant et l’imprimeur

·         27 juin 1886 : La Plage Normande – journal des bains de mer – qui a paru en 1863 et 1864 reparait avec M Carolus Durand comme rédacteur en chef

·         3 décembre 1886 : M Louis Léopold Durand, directeur et rédacteur en chef du Journal de Fécamp meurt âgé de 54 ans ; à partir de ce jour, M Léopold Marie Durand, son fils aîné, prend la direction de l’imprimerie et du Journal de Fécamp, et M Charles Durand, son autre fils, devient le rédacteur en chef de ce journal

·         12 juin 1889 : décès de M Gustave Nicole, fondateur et Directeur du Mémorial Cauchois

·         5 août 1889 : M Louis Blairet est nommé directeur gérant du Mémorial Cauchois

·         28 avril 1897 : décès de M Blairet directeur du Mémorial Cauchois

·         14 septembre 1899 : une perquisition est faite chez Ferdinand Crochemore, correspondant du journal Le Tocsin Normand

·         1er octobre 1903 : mort de M Dautresme père, ancien directeur du Petit Rouennais, propriétaire d’une villa à Fécamp

·         4 juillet 1907 : décès de M Charles Durand, rédacteur en chef du Journal de Fécamp, auteur d’ouvrages littéraires, de pièces de théatre etc, publiées sous le pseudonyme de Carolus d’Harrans

·         30 septembre 1907 : M Désiré Lacoudre prend les fonctions de rédacteur en chef au Journal de Fécamp

·         6 août 1910 : la Brise Normande, nouveau journal, paraît ce jour à Fécamp ; M A Toutain en est l’imprimeur et directeur gérant

·         26 août 1910 : M Désiré Lacoudre, rédacteur en chef du Journal de Fécamp, fait une causerie-conférence sur les finances municipales

·         31 décembre 1911 : M Léon Valliez quitte la direction du Mémorial Cauchois ; il est remplacé par M Foubert, inspecteur primaire

·         8 novembre 1912 : à partir de ce jour, le Dimanche Cauchois parait chaque samedi

·         15 novembre 1912 : M Eugène Leroux entre en fonction comme rédacteur en chef du Journal de Fécamp, en remplacement de M Lacoudre

·         9 octobre 1913 : M A Foubert, directeur et rédacteur en chef du Mémorial Cauchois, décède à Paris, à la suite d’une opération chirurgicale

·         1er novembre 1913 : à partir de ce jour, le Mémorial Cauchois ne paraitra plus que le samedi de chaque semaine ; ce journal est devenu la propriété de M D Lasne, directeur du Progrès de Bolbec 

Imprimerie Toutain

 

Quelques personnalités de la presse et de l’imprimerie (ordre alphabétique) :

-          François Alexis Banse : né le 19 avril 1797 à Fécamp ; son père était capitaine dans le 9e bataillon de sapeurs. Il est installé papetier. Il obtient un brevet de libraire le 15 juillet 1833. La famille Banse parle aujourd’hui d’une première installation en 1823. Quant à son brevet de lithographe, il est mis en demeure de l'exploiter le 16 novembre 1854 et préfère le cèder à Lherminier. Il conserve sa libraire jusqu'en 1877, où il est remplacé par sa veuve. Brevet d’imprimeur du 27 janvier 1834 au 6 juillet 1855

 

-          Louis Blairet : né le 9 janvier 1843 à Laignes, fils de Pierre Blairet, gendarme à Laignes et de Bénigne Antoinette Ménétrier. Employé de banque, il rejoint Paris en 1860. Puis, il commence à se tourner vers le journalisme, dès 1863. Il écrit dans le Panthéon Biographique.

De 1866 à 1868, il collabore au Figaro traitant des affaires d'Espagne et devient l'homme de confiance de Juan Prim, président du Conseil des ministres espagnols. Il est aussi correspondant spécial du Châtillonnais & l’Auxois. Mais aussi, il lutte vivement pour la République et soutient l’agriculture.

En 1869, il crée à Paris "La convention américaine" et "La correspondance générale d'Espagne". Parti en 1870 pour Montevideo, il revient en France pour combattre dans le corps de Garibaldi.

Le 17 avril 1873, il se marie dans le 2ème arrondissement de Paris avec Joséphine Louise Marie Colombier.

De 1879 à 1882, il est directeur politique de "La dépêche de Toulouse",

Officier d’Académie et Chevalier du Mérite Agricole, il dirige "Le mémorial cauchois", journal républicain de Fécamp de la Seine-Maritime jusqu’au 28 avril 1897, date de son décès.

Il est l’auteur de : "L’armée des Vosges et les Garibaldiens", "Contes et nouvelles", "Fausse route", "Hommes et choses", "Le Mexique, historique, géographique, politique et social", De Paris au Cap Horn", "Péchés de jeunesse", "Pour encourager les petits-enfants qui seront plus tard des grands agriculteurs", "Les questions agricoles devant les chambres", "Le Salvador", "La situation politique de l’Espagne en 1867", "Vive la République !" ; auteur également à Fécamp de « Silhouettes Fécampoises », « Pensées et Maximes au jour le jour » sur 63 pages 1897.

 

-          Georges Bourgeois : né à Paris 12ème le 18 mai 1871 ; pupille de l’assistance publique, il accède au concours d’entrée à l’école normale d’instituteurs puis se spécialise dans le métier d’imprimeur et de journaliste ; décédé le 4 juillet 1951 ;

Une rue de Fécamp porte son nom, par délibération du 26 mars 1952.

 

-          Léon Victor Couillard : né à Fécamp le 3 juin 1816 ; son père était orfèvre. Il est typographe. Il reprend les brevets d'imprimeur en lettres et de lithographe de Michel . Brevet du 29 avril 1842 au 26 mai 1846 ; il reprend aussi le brevet de Genets mais, en 1854, l'administration  constate qu'il ne l'exploite pas et qu'il habite désormais Saint-Valéry. Il répond que, depuis trois ans, il a les jambes paralysées, qu'il a déjà vendu une grande partie de son matériel, mais n'a pas trouvé acquéreur pour le brevet. En 1856, il vit à La Villette près de Paris ; il a trouvé un acquéreur pour son brevet et découvre que celui-ci a été annulé en 1855. Il demande qu'on le lui rende ou qu'on l'indemnise car, paralysé, il ne peut travailler et n'a pas de revenu. En précisant qu'il s'agit d'un secours, et non d'une indemnité, l'administration lui alloue 60 F.

-          Louis Léopold Durand né le 16 juillet 1832 à Fécamp – La Roquette ; décédé le 2 décembre 1886 à Fécamp ; son père était cultivateur. Il est marié le 27 septembre 1857 à Joséphine Lafilay qui tenait un commerce de lingerie. Il a été compositeur et prote. Il reprend les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres de Nicolle. Brevet d’imprimeur du 10 mai 1865.

-          Louis Léopold Durand, fils du précédent, né à Fécamp le 3 octobre 1860, imprimeur, marié à Laval le 27 mai 1889 à Jeanne Bordeau.

Une rue de Fécamp porte le nom de Emile Durand son fils également imprimeur.

 

-          Charles Durand alias Carolus d’Harrans : frère cadet du précédent, né à Fécamp le 2 août 1863, il fit ses études à l’institution Waroquet ; en 1885, il fut admis à l’école des Beaux Arts ; s’apercevant qu’il faisait fausse route, il se tourna vers les Belles Lettres ; il entra au Journal de Fécamp dirigé par son père Louis Léopold D. ; à la mort de celui-ci, en 1886, il devint rédacteur en chef ; auteur de pièces de théâtre, dont « Souvent femme avarie » comédie en un acte « Duchesse » « De Profundis » ; décédé le 4 juillet 1907.

-          Jean Henri Genets : né le 7 mars 1802 à Paris ; son père était libraire. Il est de la famille de Lemaître dont il dirige l'imprimerie depuis deux ans. Il reprend les trois brevets et l'imprimerie de Lemaître. Rédacteur du Journal de Fécamp, ses idées "ne sont pas toujours celles que  [l'administration] pourrait désirer, mais les opinions du rédacteur ne sont pas contraires au gouvernement". Il se démet de son brevet de libraire le 18 juin 1842 en faveur de François Eugène Couillard et de celui de typographe le 21 janvier 1843 en faveur de son propre frère. Il cède son brevet de lithographe à Léon Victor Couillard. Brevet d’imprimeur du 22 février 1838 au 21 janvier 1843

-          Charles Hue : né à Lillebonne (Seine-inférieure) le 5 juillet 1828 ; son père était cafetier ; il est clerc de notaire à Goderville. Il vient se fixer à Fécamp comme journaliste et le 17 juillet 1854, reprend les brevets d'imprimeur en lettres et de lithographe de Vasselin, jusqu’au 11 janvier 1862 ; il publia « La Prospérité Agricole et Commerciale » et le « Courrier de Fécamp » ainsi que plusieurs ouvrages portant sur l’histoire locale ; entré au conseil municipal en 1860, il se consacra à la chose publique et aux intérêts de ses concitoyens ; il fut le fondateur du Musée de peintures et d’objets artistiques dont il resta directeur jusqu’à sa mort le 28 octobre 1881

Une rue de Fécamp porte son nom par délibération du 9 août 1937.

-          Désiré Lacoudre (Le Havre 21 mars 1884-xx 19xx) alias Guy de Lourcade : marié le 29/10/1907 au Havre avec Albertine Marie Félicité Maillard ; rédacteur en chef du Journal de Fécamp depuis 1907, puis journaliste au Havre-Eclair à partir de 1912.

Auteur de « Pasquinades notes quotidiennes » . l ère série. Préface de Georges Kimay. In-8°. 1908. Fécamp, éditions du Journal de Fécamp
 
-          Charles Thomas Lemaitre :  il obtient son brevet d'imprimeur en lettres le 20 novembre 1818 et, en 1823, il emploie 4 ouvriers. Il demande un brevet de libraire et un brevet de lithographe pour soutenir, dit-il, la concurrence de la veuve Michel. Brevet d’imprimeur du 21 décembre 1836 au 22 février 1838.

 

-          Eugène Leroux : rédacteur du Journal de Fécamp en 1912 et animateur de l’Ecole de Fécamp ; quitta le journal en 1918 pour diriger une imprimerie à Darnétal avec aussi une journal local « Le Messager » qu’il créa en 1920.

-          Auguste Adolphe Lherminier : né à Colleville (Seine-inférieure) le 6 mars 1816 ; son père était toilier. Il est prote. Il reprend le brevet de lithographe qu'avait demandé Banse sans jamais l'exploiter ni acheter le matériel nécessaire. Sa demande de brevet d'imprimeur en lettres a été rejetée le 8 décembre 1869. L'enquête de 1876 note qu'il n'exerce plus. Brevet d’imprimeur du 6 juillet 1855

-          Ursule Marie Mare veuve Michel : née le 20 septembre 1778 à Fécamp ; son père était marchand. Elle a épousé le 1er février 1815 l'imprimeur Michel qui a exercé pendant 30 ans avant de mourir le 23 octobre 1830 "d'une chaleur excessive lors d'une revue de la Garde nationale" ; il était aussi secrétaire de mairie. Elle a un fils unique, Louis Joachim,  qu'elle veut former au métier de son père. Elle meurt le 22 février 1841. Elle ne demande qu'en 1834 le brevet de libraire de son mari et à partir de mai 1835,  ceux de typographe  et de lithographe. Ses demandes, qui préparent l'installation de son fils  encore mineur, soulèvent des protestations de son concurrent Lemaître mais l'administration lui attribue le brevet d'imprimeur en lettres le 5 mai 1836, puis celui de lithographe. Brevet jusqu’au 23 avril 1841

-          Louis Joachim Michel : né à Fécamp  le 12 janvier 1818 ; son grand-père et son père étaient imprimeurs. Son père meurt quand il n'a que 12 ans et sa mère demande donc les trois brevets tandis qu'il est encore en apprentissage. Il reprend les trois brevets de sa mère qui est décédée le 22 février 1841 et dont il est le fils unique. Il est le propriétaire-gérant du Mémorial de Fécamp. Les idées politiques  qu'il y exprime sont jugées par l'administration "fort avancées et c'est, dit le sous-préfet, dans le National et le Constitutionnel qu'il y puise ses inspirations" ; toutefois, comme il n'a fait l'objet d'aucune poursuite  et "qu'il a su garder dans son opposition une certaine mesure", la transmission des brevets de sa mère a été accordée. Il conserve jusqu'en novembre 1855 son brevet de libraire. Brevet d’imprimeur du 23 avril 1841 au 29 avril 1842

Auteur de « Causeries sur Fécamp, Yport, Etretat, Colleville, Valmont, Saint Valéry en Caux, Cany et autres lieux … » 1857

-          Gustave Eugène Nicolle: journaliste et écrivain (31 octobre 1835 à Fécamp – 11 juin 1889 à Fécamp) ; débuta dans le journalisme en 1868 ; en 1877, journaliste au Caire et à Alexandrie ; directeur du journal L’Egypte ; revient à Fécamp en 1878 comme fondateur avec Paul Vasselin et rédacteur en chef du Mémorial cauchois ;

Auteur de plusieurs ouvrages en prose et en vers ; une rue de Fécamp porte son nom par délibération du 29 juillet 1908.

 

-          Jean Baptiste Magloire Robert : avocat et journaliste ; il alla établir en 1791 un journal à Fécamp – Le Journal Impartial – Partisan du nouvel ordre des choses, il devient procureur de la commune ; il empêcha la vente des biens de l’abbaye de Fécamp ; il quitta Fécamp pour créer à Rouen un journal intitulé « L’Observateur en Europe » ; il y fonda une imprimerie ; auteur de pamphlets, il doit d’exiler à Gand où il fonde un nouveau journal ‘Le Nain Blanc » repris à son retour en France sous le titre de « Fidèle ami du Roi » ; auteur d’une « Biographie Conventionnelle » - l’ouvrage fit scandale -

 

-          Armand Toutain ; né au Havre le 21 janvier 1865 ; ouvrier typographe puis chef d’équipe au journal « Le Petit Havre », il vint se fixer à Fécamp en 1897 où il fonda dans la rue de Mer, vers 1904 une imprimerie qui fut ensuite exploitée par ses enfants ; militant républicain de gauche, il fonda « La Brise Normande », organe de défense de la laïcité et de la liberté individuelle sous toutes ses formes ; il fut président du Comité Ouvrier Républicain de 1900 à 1914 ; comme président de la Ligue des Droits de L’Homme, il se lança dans la lutte contre la peine de mort ; pacifiste convaincu, il réclama l’abaissement de la durée du service militaire et l’application réelle de la laïcité de l’Etat ; il  fur également fondateur et président du Syndicat des brasseurs de cidre et limonadiers de Fécamp, vice-président de la Fédération du Nord Nord-Ouest des brasseurs, limonadiers et maîtres d’hôtels et également fondateur de la Caisse des Ecoles Communales de Fécamp ; également membre du conseil municipal de Fécamp du 15 mai 1904 au 16 mai 1912.

 

Initié à la loge maçonnique de la Triple Unité de Fécamp en 1902, il en fut le secrétaire de 1903 à 1909 et orateur de 1910 à 1921 ; personnage bouillant et engagé dans tous les combats de son époque, il était partisan de « crier deux fois plus fort que ses ennemis pour éviter d’être mordu le premier » - voir le journal Le Progrès du 9 février 1992 - décédé le 31 janvier 1922.

Une rue de Fécamp porte son nom par délibération du 15 décembre 1931

-          Jean Pierre Isidore Vasselin : né à Angerville-la-Martel (Seine-inférieure) le 14 décembre 1778 ; son père était marchand. Il est conducteur retraité de l'administration des Ponts et chaussées. La transmission du brevet de Couillard est suspendue pendant quelques mois à cause d'un désaccord de dernière minute entre Vasselin et lui, réglé finalement en avril 1846 ; brevet du 26 mai 1846 au 17 juillet 1854

-          Paul Ambroise Vasselin, né à Tronquay dans l’Aisne le 25 mai 1813, décédé à Fécamp le 19 avril 1869 ; vient se fixer à Fécamp en 1841 trois mois après son mariage ; il avait débuté dans le journalisme au Progrès de l’Oise ; à Fécamp, il écrivit dans le Mémorial de Fécamp devenu ensuite le Progressif Cauchois, tout en donnant libre carrière à ses goûts d’artiste et de dessinateur dans lesquels il avait un certain mérite ; il avait fondé chez lui un véritable musée d’antiquités et d’œuvres d’art dont la Ville a profité après sa mort ;

Nommé conseiller municipal en 1843, ses opinions républicaines ardentes le firent  désigner dès le mois de mars 1848 comme adjoint au maire de Fécamp, un poste qu’il conservera jusqu’à l’avènement du second empire en 1852 ; en 1856, il fut désigné pour diriger l’usine à gaz, et conservera cet emploi jusqu’à sa mort ;

Paul Vasselin fut pendant longtemps l’un des chefs les plus autorisés du Parti Républicain et de la Franc Maçonnerie ; il est mort à la veille de l’époque qui aurait comblé et au-delà ses aspirations politiques ; le Mémorial possède un superbe pastel de Paul Vasselin, une République de 1848.

Une rue de Fécamp, celle de son domicile et de l’imprimerie au numéro 15, porte son nom par délibération du 20 juin 1884.

Les brevets d’imprimeurs à Fécamp :

-          Banse de 1834 à 1855 puis Lherminier de 1855 à 1876

-          Lemaitre de 1836 à 1838 puis Genets de 1838 à 1843 puis Couillard après 1843

-          Michel avant 1834 puis Mare veuve Michel de 1834 à 1841 puis Michel fils de 1841 à 1842 puis Couillard de 1842 à 1846 puis Vasselin de 1846 à 1854 puis Hue de 1854 à 1862 puis Nicolle de 1862 à 1865 puis Durand après 1865.

Sources :

-          Charles Pollet Ephémérides Fécampoises

-          Pierre Lefebvre La renaissance du Mémorial Fécampois dans le bulletin 1995-1999 de l’association des Amis du Vieux Fécamp

-          Notes de Victor Banse dans le bulletin 1995-1999 de l’association des Amis du Vieux Fécamp

-          Dictionnaire des imprimeurs lithographes du 19ème siècle – édition en ligne de l’école nationale des Chartes

-          Histoire des rues de Fécamp par Daniel Banse réédition complétée.

 

Novembre 2015

Yves Duboys Fresney