Les différents codex

 

Un codex était à l’origine un cahier formé de pages manuscrites reliées ensemble en forme de livre ; par extension, le terme a été employé pour désigner des recueils de lois (comme le Codex Theodosianus) d'où le nom de Code employé aujourd'hui.

Liste des codex en Occident

Codex Alexandrinus ; codex Argenteus ; codex Atlanticus ; codex Berolinensis ; codex Bezae (Cantabrigiensis) ; codex Borbonicus ; codex Borgia ; codex canadensis ; codex Calixtinus ; codex Claromontanus ; codex Corbeiensis ; codex Cumanicus ; codex Ephraemi Rescriptus ; codex Gigas ; codex Las Huelgas ; codex Laud ; codex Leicester ; codex Manesse ; codex Mendoza ; codex Martínez Compañón ; codex Regius ; codex Rustici ; codex Squarcialupi ; codex Sinaiticus ; codex Vaticanus ; codex Villarensis ; codex de Wiesbaden ; Codex Zacynthius

Compendium rarissimum totius Artis Magicae sistematisatae per celeberrimos Artis hujus Magistros

Liste des manuscrits du Nouveau Testament en onciales grecques

Manuscrit de Voynich

(source : Wikipédia)

 

Le codex Atlanticus ou Codice Atlantico est un recueil de dessins et de notes de Léonard de Vinci conservé à la bibliothèque Ambrosienne de Milan. Les dessins ont été collés et rassemblés en 12 volumes reliés de cuir sur plus de 1 119 feuillets, après sa mort, par le sculpteur Pompeo Leoni 1. On lui donna le nom de Codex Atlanticus à cause de son grand format (64,5 × 43,5 cm) rappelant celui des atlas. Le Codex Atlanticus couvre une longue période de la vie de Léonard de Vinci, de 1478 (des feuillets dans lesquels il cite son oncle, Francesco d’Antonio) à 1518 (ses projets pour la construction d’un palais royal à Romorantin).

Le Codex canadensis est un manuscrit sur parchemin réalisé entre 1664 et 1675 par un prêtre jésuite français, Louis Nicolas, qui explora la Nouvelle-France et y représenta les plantes, les animaux, et les Amérindiens rencontrés.

Le codex Guta-Sintram : en fait, comme l’Hortus à Hohenburg, le Codex de Guta devait servir à la formation des moniales de Schwarzenthann. Le manuscrit rassemble une compilation de textes religieux, vraisemblablement choisis par Guta et tous tournés vers la vie du couvent :

-        sermons des évangiles du jour

-        règlements du couvent et de l'abbaye de Marbach

-        règle de Saint Augustin, commentaires de Hugues de Saint-Victor

-        liste des abbés, des abbesses et des chanoines des lieux

-        privilèges accordés par le pape à la communauté

Le codex de Wiesbaden contient la compilation d'une partie des travaux d'Hildegarde de Bingen rassemblés par ses secrétaires Volmar de Disibodenberg et Guibert de Gembloux. C'est son dernier ouvrage connu. Il atteint un volume exceptionnel de 481 pages de format 30 x 45 cm, pour un poids total de 15 kg.

Les codex aztèques sont des codex mésoaméricains rédigés par des tlacuiloani aztèques en écriture aztèque, à l'époque soit préhispanique soit coloniale.

Les codex qui ont survécu à la conquête de l'Empire aztèque et aux autodafés organisés par les prêtres espagnols sont les codex Azcatitlan, Borbonicus, Boturini, Magliabechiano, Mendoza, Moctezuma, Ríos, Telleriano-Remensis et le Tonalamatl Aubin1.

Le Codex Mendoza (connu également sous le nom de Collection Mendoza ou, en espagnol, de « Códice Mendocino »), est un codex aztèque colonial1. Il tient son nom du vice-roi de la Nouvelle-Espagne, Antonio de Mendoza, qui en était le commanditaire.

Ce codex, qui décrit les conquêtes des dirigeants aztèques, les tributs qui leur étaient versés et différents éléments de la culture et de la société aztèque, est un document essentiel de l'historiographie et de l'ethnohistoire des Aztèques. C'est le plus ancien des codex aztèques qui abordent la vie quotidienne et un des rares auxquels le nom d'un scribe indigène est associé1.

Sa première page, retraçant le mythe de la fondation de Mexico-Tenochtitlan, a inspiré le blason actuel du Mexique.

Le codex Borbonicus est un manuscrit mésoaméricain peint sur du papier d'amate et plié en paravent. Ce document pictographique de tradition nahua servait de rituel divinatoire, mais aussi de diurnal pour la célébration des fêtes religieuses. Si sa date d'exécution exacte demeure inconnue, elle est néanmoins estimée aux alentours de la conquête espagnole du Mexique, c'est-à-dire entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle. De la sorte, il n'est pas possible d'affirmer avec certitude s'il s'agit d'un authentique codex préhispanique ou alors, à contrario, d'un ouvrage colonial. Le codex Borbonicus tient son nom du Palais Bourbon où il est conservé dans les collections de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale sous la cote Y120. Parmi les quelques codex d’origine aztèque retrouvés, ce manuscrit est l’un des héritages les plus précieux qui ait pu être préservé.

Voir une exposition 2021 au château de Kerjean : « Le monde au 15ème siècle »