Les naufrages à l’entrée du port de Fécamp
L’entrée d’un navire dans le port de Fécamp a toujours été réputée pour être de manœuvre délicate, surtout par gros temps et mer agitée ; les navires avant d’atteindre la passe plutôt étroite ont à franchir un courant latéral côtier assez fort qui peut les déporter tantôt en marée montante vers le Trou au Chien, tantôt en marée descendante sur la plage ; pour neutraliser l’effet du courant, il est préconisé de rentrer soit à l’étale pour les navires à voiles soit « à plein gaz » pour les navires à moteur, la manœuvre étant plutôt rapide et intense ; de nombreux marins en ont malheureusement fait les frais, autant les marins fécampois et même ceux confirmés que surtout les novices et tous ceux qui rentrent ici pour la première fois ; de nombreux incidents et aussi accidents eurent donc lieu à cet endroit, nous allons pouvoir en rappeler la plupart :
* - Le 30 septembre 1807, le corsaire Espoir de Saint Valéry en Caux capitaine Collos fait naufrage en entrant au port de Fécamp ; trois hommes sont noyés et six sont sauvés par Coquais douanier qui recevra pour cet acte le 3 avril 1808 la médaille du Gouvernement.
* - Le 26 mai 1813, naufrage sur les rochers au nord du port de Fécamp du bateau Le Beauharnais dont Coquais Armand Prosper sauve le capitaine et quatre marins.
* - Le 8 septembre 1842, le sloop Auguste Eugène de Morlaix manque l’entrée du port de Fécamp et se brise sur les rochers sous le phare ; l’équipage est sauvé.
* - Le 28 octobre 1843, le steamer Maréchal de Villars qui fait le service du Havre à Dunkerque ayant des avaries et voulant entrer à Fécamp s’échoue sur le poulier de la jetée d’aval, les passagers et l’équipage débarquent sur le jetée.
* - Le 14 août 1844, la goélette de Paimpol l’Emma-Maria fait naufrage sous le phare ; elle est montée de six hommes plus l’armateur ; ce dernier et trois hommes après trois heures d’attente dans les haubans sont sauvés mais les trois autres se sont noyés.
* - Le 7 juin 1845, un petit bateau de pêcheur de Fécamp monté par deux hommes et un mousse se brise sur les rochers de Fécamp ; le mousse est sauvé ; l’un des hommes noyés est Armand Prosper Coquais, sauveteur médaillé.
* - Le 30 septembre 1848, une barque entre dans les jetées, au même moment les écluses des chasses sont lâchées, la barque est violemment renversée, le jeune homme qui la montait disparait dans les flots mais Frébourg, matelot des douanes a vu l’accident, il se précipite dans les eaux et ramène le jeune naufragé sain et sauf.
* - Le 24 novembre 1849, le pêcheur d’huitres le François Ier du Havre fait naufrage sous le cap Fagnet ; il n’a pu être renfloué.
* - Le 25 août 1851, naufrage su sloop Saint Jean Baptiste qui se brise sur la jetée sud ; l’équipage est sauvé.
* - Le 19 février 1852, la bisquine l’Equateur est désemparée et se dispose à relâcher à Fécamp, mais gênée par les avaries et la force du vent, elle s’échoue près de la jetée sud ; l’équipage a pu descendre après le retrait de la mer mais le bateau a été brisé à la marée suivante.
* - Le 19 juin 1852, dans la nuit du 19 au 20 juin, le brick terre neuvier Louis Charles de M. Daviron se jette sur la jetée sud et échoue sur le perrey ; l’équipage, le chargement et le gréement furent sauvés mais le navire fut perdu.
* - Le 26 octobre 1852, le lougre Passe Partout de M. Martin Duval s’échoue derrière la jetée Nord ; les trente hommes qui le montaient ainsi que la cargaison sont sauvés.
* - Le 24 juillet 1858, le sloop anglais Lucy-Ann s’échoue entre les bains et la jetée.
* - Le 3 février 1860, le sloop anglais Jane et Eller s’est brisé près de la batterie ; l’équipage est sauf
Le lendemain, 4 février, un bateau de Granville chargé d’huitres s’échoue près le Trou au Chien mais le 7 février on est arrivé à le renflouer
* - Le 2 décembre 1863, la goélette Gabrielle de Saint Vaast la Hougue se brise sur la jetée sud ; trois hommes se noient
Le lendemain 3 décembre, le lougre Jeune Célestine s’échoue sur la plage et est renflouée.
* - Le 17 décembre 1863, le trois mâts anglais Kinghmahon-Castle s’échoue et se brise sur la batterie du centre ; quatre hommes se noient.
* - Le 2 janvier 1867, naufrage près de la jetée ouest du brick anglais Zior ; un mousse est noyé
* - Le 25 janvier 1868, la barque huitrière Joseph Marie du Havre sombre dans les jetées de Fécamp ; l’équipage est sauvé
* - Le 16 décembre 1869, le steamer Seine et Tamise coule dans les jetées d’où il a été enlevé par morceaux.
* - Le 20 octobre 1870, par une forte tempête, deux barques de Trouville s’échouent sur la plage de Fécamp entre les bains et la batterie ; seul un mousse se noie.
* - Le 19 janvier 1873, le lougre Trois Sœurs de Fécamp se brise sur la jetée ouest ; dix marins se noient.
* - Le 7 mars 1882, le sloop Arthur de Cherbourg fait naufrage sous le cap Fagnet ; l’équipage est sauvé.
* - Le 24 septembre 1883, le brick Pauline de Cherbourg, chargé de sel fait naufrage près de la jetée sud ; l’équipage est sauvé.
* - Le 11 juillet 1888, la barque Etoile du Matin d’Yport fait naufrage à l’entrée du port de Fécamp ; cette barque était montée par cinq hommes dont quatre sont noyés, le cinquième a pu être sauvé.
* - Le 24 novembre 1888, deux patrons de pêche de Fécamp se perdent près de la jetée nord : le Colbert armateur et patron M. Jacques Lhommet et le Pierre Gustave armateur M. Baudouin ; tous les marins ont été sauvés ainsi que les filets, halins et quarts à poche du Colbert.
* - Le 23 septembre 1891, un chaland chargé sortant du port remorqué par le Bois-Rosé heurte la jetée ouest, se fait des avaries et coule à environ 100 mètres de la jetée nord ; il a été abandonné, les hommes ont été sauvés.
* - Le 11 novembre 1891, le bateau de pêche Jean Eugène se perd à peu de distance des jetées ; les quatre hommes d’équipage sont sauvés.
* - Le 1er décembre 1891, un chaland chargé de déblais coule dans les jetées ; on l’a renfloué le 16 décembre.
* - Le 7 décembre 1891, pendant une forte tempête, le bateau Henri Rivière essaye d’entrer au port ; n’ayant pu y parvenir, il reprend le large ; le bruit court qu’il s’est perdu … Le lendemain, il rentre au port avec un remorqueur de Dieppe.
*
– Le 29 janvier 1892, naufrage du trois-mâts russe « Finland »
Le jeudi 28 janvier 1892, le trois-mâts russe Finland, chargé de mille
trois-cent tonneaux de bois de pitchpin pour le compte de la maison Charles
Limare, arrive en rade de Fécamp. Il appelle un pilote pour l’assister mais
personne ne vient. Le vendredi 29, au matin, il attend toujours quandle vent
forcit et le mauvais temps s'installe ; le pilote ne se montrant toujours
pas, après vingt-quatre heures d'attente, à la marée montante, le capitaine
pense que le moment propice est arrivé et se décide à rentrer au port et tente
seul l'accès au chenal.
Le trois-mâts donne dans la passe, juste au moment où le pilote sortait pour
aller le "servir", quand une énorme vague le jette sur la jetée Nord,
il heurte le musoir, tournoie sur lui-même et quelques secondes plus tard, file
vers la côte sous le cap Fagnet. Très vite il talonne et, dans un mouvement
spectaculaire, s'abat sur la plage. Incliné dans cette position d'échouage, le Finland
reçoit par dizaines les lames furieuses qui déferlent dans des gerbes d'écume.
À terre, un homme qui a suivi la scène court au bout de la jetée pour donner
l'alerte faisant sonner à toute volée la cloche d'alarme dont l'écho, porté par
le vent, résonne le long de la falaise et balaie la ville. De tous côtés, un
nombre impressionnant de sauveteurs arrivent, dont les équipages du canot Notre-Dame
du Salut et de la baleinière Olivier Moisy.
M. Constantin, le président du comité local de sauvetage, appelle Onésime
Cuvilliez, le patron de la baleinière :
Pendant que chacun repart donner ses ordres, la mer monte toujours. Les
gabelous appelés par M. Constantin se relaient avec le canon lance-amarre porté
sur un brancard : une ligne parvient à bord puis un câble. De la grève, on
aperçoit l'équipage rassemblé au pied du mât d'artimon ;Édouard Levasseur
qui vient d'arriver avec ses camarades prend la situation en main. Sans hésiter
un instant, Levasseur saisit le câble et en s'aidant des pieds et des mains
parcourt, dans une mer furieuse, la distance qui sépare le navire de la
falaise. Dix fois on le croit disparu mais Levasseur tient bon et arrive au Finland,
où il réussit à installer le va-et-vient : le sauvetage peut commencer. Un
à un, les membres de l'équipage sont évacués, en commençant d'abord par la
femme du capitaine. Le sauvetage se termine quand les deux derniers passagers
sont évacués ensemble, c'est le capitaine et sa petite-fille de trois ans.
Levasseur peut à son tour s'installer sur le va-et-vient, il est le dernier à
quitter le trois-mâts dont la coque gémit à chaque paquet de mer. Les neuf membres
d'équipage du Finland, le capitaine Bostram, sa femme et leur petite
fille sont sauvés, mais le navire est perdu.
J. de Nesmond (1831-1892) financier et mécène installé à Fécamp château de
Renéville affectionnait les marins et leur venait en aide pour soulager leurs
infortunes ; les sinistres répétés affligés au quartier maritime de Fécamp
avaient suscité sa sollicitude ; lors du naufrage du Finland, à sa
demande, le journal de Fécamp de février 1892 fait paraître un pressent appel à
la charité publique, en faveur des victimes de la mer et de la Caisse de
Secours des Marins de Fécamp ; il diffusa le journal de telle façon que
les souscriptions arrivèrent de partout.
Le 18 mai 1893, en
présence du préfet et du sous-préfet, les braves reçoivent leurs médailles et
leurs diplômes sauf Edouard Levasseur qui est en campagne de pêche à Terre
Neuve sur le Mésange.
Source : article de Etienne Bernet, Association et site Fécamp Terre-Neuve
* - Le 2 octobre 1892, le patron Boisard du pêcheur Gaston est enlevé de son bateau par une vague à quelques mètres des jetées et se noie.
* - Le 27 août 1893, le canot Alice de Fécamp ayant à son bord Célestin Savalle, son enfant de quatre ans et Carolus Savalle matelot rentrait au port quand arrivé au bout des jetées, une violente rafale le fit chavirer et sombrer ; on parvint à sauver les trois naufragés grâce surtout à Gustave dit Norbert Neveu qui se jeta à la mer du haut de la jetée et leur porta une bouée.
* - Le 27 janvier 1894, le vapeur Antverpia chargé de charbon entrant dans le port poussé par les vagues aborde la jetée sud ; les dégâts sont évalués à 17 000 francs
* - Le 18 mai 1894, le steamer norvégien Telesto aborde la jetée nord et cause de 20 à 25 000 francs de dégâts à l’estacade
* - Le 27 mai 1894, pendant une forte tempête qui fait d’importants dégâts, le bateau Louise Marie, armateur Edouard Levasseur, manque l’entrée des jetées, s’échoue sous le cap Fagnet où il se brise mais l’équipage est sauvé.
Un autre bateau Berthe à M. P. Tougard s’échoue et se perd en face la villa Casino ; les hommes sont sauvés.
* - Le 7 avril 1895, le vapeur Coral de Glasgow est projeté sur la jetée ouest, brise 8 ou 10 fermes et le tablier métallique ; les frais sont évalués à 10-12 000 francs
* - Le 15 avril 1895, le trois mâts Nélia chargé d’arachides en entrant au port brise 5 ou 6 fermes de la jetée nord et éprouve quelques avaries
* - Le 11 novembre 1895, le lougre Floréal de Saint Valéry en Caux s’échoue sous le phare ; l’équipage est sauvé
* - Le 23 novembre 1895, à 2 heures du matin, le « Pierre Emile » à MM. Buisson et Hermel, revenant de Terre-Neuve après avoir déchargé à Bordeaux, s’échoue sur la plage devant l’hôtel des bains ; le sauvetage par mer paraissant impossible, les secours s’organisent de la plage ; une échelle est appliquée et attachée contre les bastingages du navire ; trempés et ballotés, les sauveteurs reçoivent un à un les 18 hommes d’équipage – voir Journal de Fécamp du 23 novembre 1895 -
Vers midi, c'est en essayant de renflouer le Pierre-Emile que le remorqueur du port « Jean-Bart » a perdu son hélice et a été rejeté sur le rivage. Onésime Frébourg intervient, monte à bord et installe un va et vient ; il y eut sur les sept marins trois noyés, le capitaine Faudeux, le chauffeur Perilloux et François Duparc.
* - Le 12 mars 1896, le pilote Albert Poret 33 ans étant à bord d’un navire norvégien qu’il allait rentrer au port, se trouve enlevé à la mer et se noie
* - Le 12 décembre 1895, le remorqueur Calvados est abordé par un navire anglais et coule dans les jetées ; l’équipage est sauvé ; quelques jours après, le remorqueur est renfloué.
* - Le 30 avril 1896, le bateau Albert se met à la côte et est renfloué par le remorqueur Deux Frères
* - Le 20 mai 1896, le bateau Marguerite Marie de Boulogne se met à la côte près le cap Fagnet ; il a été renfloué.
* - Le 3 mars 1897, la barque Marguerite de Trouville se brise sur la jetée et va s’abîmer sur les rochers du Trou au Chien où quatre hommes se noient
* - Le 13 juin 1898, le canot Patrie de Fécamp a fait naufrage devant le casino et les trois hommes qui le montaient se sont noyés avant l’arrivée des secours.
* - Le 28 juin 1899, le bateau pêcheur à vapeur Elisabeth de Fécamp touche une roche dans les jetées et s’y perd ; l’équipage est sauvé ; il a fallu faire sauter ce bateau par la dynamite pour dégager l’entrée.
* - Le 15 ou 16 mars 1900, vers 4 heures du matin, le sloop "Sainte Marie" du port de Granville, allant de Cherbourg à Boulogne avec un chargement de pierres s'est heurté dans le canal du port de Fécamp et a coulé; l'équipage de 5 hommes a été sauvé; on s'efforce de dégager l'entrée du port obstrué ; à midi un grand navire anglais Dartmoor en entrant dans le port, gêné par le Sainte Marie endommage cinq fermes sur la jetée sud et brise son hélice sur la jetée nord
* - Le 26 ou 27 ? novembre 1906, vers 9 h 15 du soir, le dundee « Notre Dame de Boulogne » s’échoue sur la plage près de la jetée sud ; le sauvetage des quatre hommes s’opère assez facilement à l’aide d’un va et vient jusqu’à terre ; vers minuit, les marins reviennent à bord enlever les objets utiles, le navire devant être abandonné.
*- Le 16 janvier 1909, le chalutier « Augustin Le Borgne »
Le chalutier Augustin
Leborgne, construit chez Smith's Dock and C°, à NorthShields en Angleterre,
fut lancé le 13 mars 1905 ; il avait été commandé par la Sté des Sécheries de
morues de Fécamp. Long de 46 m et large de 7,50
m, pour un creux de 4 m, il était équipé d'une machine de 630 chevaux, il
pouvait embarquer 150 tonnes de charbon et 120 tonnes de sel. Construit plus
spécialement pour la grande pêche en Islande, son équipage comptait 24 hommes ;
18 pour le pont et 6 pour la machine.
Rentabilité oblige, pour sa première campagne de pêche, il partit directement
de Grande-Bretagne, sous les ordres du patron Charles Evrard de Boulogne, et
c'est le voilier Louise-Anna de Saint-Nazaire qui lui porta, à
NorthShields, le sel et le charbon nécessaires. C'est seulement à son retour
qu'il fut baptisé à Fécamp, le 15 juin 1905, par l'abbé Lefevre. Son parrain
était Augustin Le Borgne père, ancien maire de Fécamp, et sa marraine Mme
Auguste Leblond, femme du maire de Rouen, Président du conseil d'administration
de la société. Il fut alors confié au capitaine Georges Caron de Fécamp.
Dans la nuit du samedi 16 janvier 1909, il fait naufrage sous le cap Fagnet et
fut totalement perdu. Grâce au brigadier Brès, aucune perte humaine n’est à
déplorer. Léopold Soublin dit qu'il était assuré pour 240 000 francs ; et l'on
sait que l'épave fut adjugée 7125 francs à M. Mundwiller de Fécamp, et
l'auteur des notes portées au dos de la photo-carte chiffre le sinistre à 475
000 francs. Le jugement qui suivit mit hors de cause le maître au cabotage
Georges Caron qui commandait le navire au moment du naufrage. – voir le site de
l’association Fécamp Terre Neuve
*– le 16 novembre 1909, le remorqueur « Bois-Rosé » de Fécamp est abordé en sortant du port et s’échoue en face du Trou au Chien. Le dundee « Sainte-Marie » de l’armement Bajard arrive au grand largue pour prendre la passe du port et au moment où il lofait, le remorqueur, sortant du port ?, vint se mettre au travers de sa route ; le dundee ne pouvait plus virer de bord et il aborda le remorqueur en plein travers ; les 8 hommes du vapeur eurent juste le temps de sauter à bord du « Sainte-Marie » ; en quelques minutes, le « Bois-Rosé » coula.
* - Le 20 décembre 1909, le matin, par des épaves flottantes entre les jetées, on apprend que le caïque Saint Joseph de Fécamp monté par six hommes s’est perdu corps et biens dans la nuit.
* - Le 3 juin 1912, le canot d’Yport Joseph Edouard est coupé par le porteur Aurore dans les jetées ; le patron Maraine et le matelot Daussy qui le montaient sont noyés.
* - Le 24 avril 1916, le « Rubens » chargé de sel s’échoue juste à l’entrée du port ; le capitaine a raté la jetée sud ; le navire talonne son arrière sur la jetée, repoussé sur les cailloux et roulant bord sur bord en direction du casino. Pendant trois à quatre jours, à force de rouler à bâbord et tribord, il se couchât sur tribord ; il fallut attendre la plus haute marée pour le dégager, sans doute une douzaine de jours après et l’on put le remorquer dans le bassin où il put tout de même être réparé – source Léopold Soublin –
* – En 1916, le « Louis Pasteur » eut la même mésaventure que le « Rubens ».
* - le 23 décembre 1927, le chalutier « Paul Magne » est drossé sur la côte près du Trou au Chien ; ancien remorqueur transformé pour la pêche au chalut à Terre Neuve, armateur Les Chalutiers Fécampois, jaugeant 520 tonneaux monté par 39 hommes dont le capitaine Lecoeur.
Ce n’est que le 23 février 1928 que les remorqueurs des Abeilles du Havre arrivent à le tirer au large ; après examen des dégâts, il sera envoyé à la démolition.
Autres naufrages dans le secteur de Fécamp :
- Le 12 décembre 1784, un bateau de pêche de Fécamp, monté par 24 hommes se perd corps et biens en rade de Fécamp.
- Le 18 décembre 1851, dans la nuit du 18 au 19, le bateau « l’Industrie » de Fécamp se perd près de Vaucottes ; l’équipage est sauvé.
- Le 9 octobre 1857, à Grainval, le vapeur « Emperor » …
- Le 6 juillet 1892, le caïque « Notre Dame de la Garde » monté par deux hommes et un mousse se perd corps et biens entre Fécamp et Yport.
- Le 29 décembre 1908, le pêcheur « Saint-Etienne » de Fécamp, armateur Joly, a été abordé et coulé au large d’Yport ; l’équipage a pu être sauvé.
- à Etretat le « Zuiderzee » le 29 octobre 1909 avec la noyade d’un mousse – voir le site de l’association Fécamp Terre Neuve – navires –
- Entre Veulettes et Saint-Valéry, vers 1910, le dundee « Grandes Dalles » F 514 s’échoue au pied des falaises.
- Le 31 décembre 1912, le caïque « Cap Fagnet » de Fécamp a chaviré mais les trois hommes qui le montaient ont été sauvés.
- à Yport le « Psyché » le 5 septembre 1913 – voir article de Etienne Bernet dans les annales de l’association Fécamp Terre Neuve numéro 13 année 2006 page 73 à 77
- En 1916, le torpilleur « Yatagan »
- Le 30 avril 1924, le chalutier dieppois « Gisèle » s’échoue à Port Suzette entre Veulettes et Saint-Valéry ; il sera renfloué et conduit dans le port de Saint Valéry puis au Havre (voir journal Courrier Cauchois du 25 avril 2014).
- En 1924-25, le dundee « Saint-Léonard » construit en 1901 à la Richardais – Saint-Malo - armateur La Morue Française et Sécheries de Fécamp puis en 1922 La Pêche Française, s’échoue au Trou au Chien
- Le 11 octobre 1926, le trois-mâts terre-neuvier « Saint-Simon » est abandonné et incendié par un jour de tempête au large de Saint-Valéry.
- Le « Nell Jess » sauvé le xxx par le « Notre Dame du Salut » de Fécamp devant les Petites ou les Grandes Dalles
- Pendant la guerre 39-45, il y eut le cargo « Le Granville » le 13 juin 1940, le « Wiking 7 » ou VP1501 le 27 septembre 1943et puis le 27 août 1944 le patrouilleur allemand chasseur de mines« Bénouville » ou UJ 1433.
- Et aussi le 11 novembre 1979, le chalutier « Côte d’Opale » - FC 199329 - ,le 4 juillet 1990 le chalutier de 16 m « Gilles Patrice », le 13 février 1985 le chalutier de 16 m« Roi des Iles », le 30 octobre 1985 le chalutier « Rêve d’Antilles », le « Lady Bird », le « Zelzate 1 » une vedette de 13 m de long, le « Spéro »…
sources : Charles Pollet : les Ephémérides Fécampoises éd. Durand
Léopold Soublin : Cent ans de pêche à Terre Neuve
Max Lemaître : Fécamp autour des années 1900 puis 1920
Site de l’Association Fécamp Terre Neuve
Gallica la bibliothèque numérique de la BNF
Journal « Le Courrier Cauchois » du 2 novembre 2012 – pilote dans le port de Fécamp – L’art de la manœuvre – reportage page 84 -
PS : il faut ici rendre mémoire et hommage aux trop nombreux marins disparus en mer ainsi qu’aux sauveteurs qu'ils soient occasionnels ou professionnels; tout spécialement Onésime Frébourg (1853-1923) avec ses 49 sauvetages décoré chevalier de la Légion d’Honneur et aussi Edouard Levasseur (1856-1931) ou encore Jules Cavelier (1870-1947).