Auguste Lemoine fils (1879-1956)
Auguste Anatole Louis Clément Marie Joseph Germain LEMOINE, naît à Saint Malo le 21 février 1879 de Auguste Lemoine et de Clémentine Hovius. Sa première communion eut lieu à la cathédrale de Saint Malo le 24 avril 1890. Il fit ses études au collège de Saint Malo avec pour camarades Edmond Saint-Mleux, André Carignel, Jean O’Rorke, Pol Le Guen, R. Mahé de la Villeglé ou encore son cousin Henry Lemoine.
Au décès de son père en 1903, il cède tous ses droits successifs à sa mère moyennant la somme de 27 000 francs (acte de Me Lemasson, notaire à Saint Malo du 28 avril 1904).
Auguste se marie en 1905 avec Marie SALVAGNIAC – dite Marinette – la fille de Justin Salvagniac, procureur impérial, et de Céline Julitte PREVOST de SAINT-CYR qui eurent neuf enfants. Le mariage se fait par l’entremise de Laure de Saint-Cyr, une tante célibataire de Marinette qui demeurant à Montauban eut l’occasion de recevoir Francine de Traversay dont le mari était un moment en garnison dans cette ville.
Auguste et Marinette LEMOINE s’installent dans un petit village du Tarn et Garonne, à FINHAN près de Castelsarrazin où ils devinrent propriétaires d’une petite ferme de 30 hectares environ « La Briffe » exploitée en métayage par des italiens ; Auguste vivait de ses rentes et allait tous les jours à la ferme où il avait une pièce qui lui servait de bureau.
Pendant la guerre 1914-1918, il est mobilisé dans le train des équipages.
Au décès de sa mère, survenu à la Balue – Saint-Servan – le 12 juillet 1918, Auguste intervient dans le partage familial (acte de Me Fourché, notaire à Saint Malo des 19 août 1920 et 17 juin 1921) mais ne reçoit aucun bien en nature, seulement une soulte ; Auguste étant très éloigné, n’est attributaire que de peu de meubles : curieusement, il reçoit un doris de l’Eider contenant un buffet démonté, une table, deux avirons et deux bancs pour un poids total de 530 kg. Le doris, plutôt inutile même sur les bords de la Garonne a été revendu deux ans après à un menuisier local pour la modique somme de 120 frs.
Nous savons que Auguste a écrit un journal intime avec une partie commencée le 23 octobre 1910 et un autre cahier commencé le 10 mars 1930. L’auteur y parle de sa vie journalière, de ses animaux (chiens, chevaux …) , de la vie à la ferme, de ses voyages en famille, parfois des inondations de la Garonne et de quelques évènements politiques – un voyage à Saint Servan-Saint Malo en 1931 – l’inhumation de la tante Alice Lemoine en 1932 – l’assassinat de Paul Doumer en 1932- le décès de Guy de Traversay en 1936 –
Manifestement, Auguste LEMOINE a passé une vie paisible dans le Sud-Ouest de la France bien entouré et soutenu par sa belle-famille.
Le ménage devait décédé à Finhan sans postérité, lui le 4 janvier 1956 et elle l’année suivante. Au décès du mari, ses biens revenaient à son épouse, sauf quelques bijoux et argenteries à Lise de Traversay, sa nièce. La maison de Finhan a été transmise aux deux neveux Véronique et François-Xavier Salvagniac qui la possèdent et y habitent toujours.