LE VICE-CONSULAT D’ESPAGNE A SAINT-MALO

 

 

            Dans les recherches généalogiques réalisées sur la famille LEMOINE, nous savions que Francis puis Anatole avaient pris des fonctions auprès d’un Vice-Consulat d’Espagne existant à l’époque à Saint Malo.

            Saint-Malo depuis longtemps avait eu des relations commerciales très suivies avec l’Espagne, surtout avec Cadix ; toutes les laines et les étoffes provenant de la Haute-Bretagne, notamment de Redon, transitaient par Saint-Malo pour être expédiées à Cadix.

            Dès le 18ème siècle, l’ambassade d’Espagne en France répartissait des consulats dans tous les grands ports français, au Havre, à Saint-Nazaire, avec un vice-consulat dans notre ville dépendant du consulat du Havre.

            Les archives locales ne conservant aucun document, voire aucune mention de ce vice-consulat, un courrier avait été adressé à tout hasard à l’ambassade d’Espagne à Paris au cours de l’été 2001.

            Quelle n’a pas été notre surprise de recevoir tout récemment un envoi du ministère des affaires étrangères à Madrid, service du secrétariat général, direction générale des archives, nous adressant un certain nombre de photocopies et d’informations sur le sujet.

            Nous savons par exemple que par ordre royal du 30 janvier 1859, Fabien LE NOUVEL transmet ses fonctions de vice-consul à Francis LEMOINE, né à Saint-Servan le 7 septembre 1835 ; il n’avait alors que 23 ans (1).

            A son décès en 1872, à l’âge de trente-six ans, les fonctions sont transmises à Anatole LEMOINE, armateur, son frère cadet né à Saint-Malo le 23 juillet 1843, ceci jusqu’à son propre décès survenu en novembre 1889. Pour ses services, il avait été décoré de la croix de Maria Isabelle Louisa (2).

            Pendant donc trente années, notre famille a assuré à Saint Malo cette haute fonction économique mais également diplomatique de vice-consul d’Espagne ; plusieurs explications possibles à cela : une nécessité dans les relations commerciales de la ville et tout spécialement de l’armement LEMOINE ; certainement une bonne connaissance de la langue mais aussi une parenté avec une famille espagnole d’origine irlandaise, les O’Madden.

 

 

 

            (1) Son père, François LEMOINE, grand armateur dans la ville, a certainement été à l’origine de cette nomination en faveur de son fils aîné.

(2) Francis LEMOINE avait été fait chevalier de l’ordre royal d’Isabelle la Catholique suivant brevet du 15 décembre 1864.