Jacques Etienne Albert Duboys Fresney
Né à Château-Gontier le 17 mai 1873
Décédé à Château-Gontier le 17 juin 1956
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Maire d’Origné (Mayenne) de 1907 à 1945 ( ?)
Conseiller général de la Mayenne de 1907 à 1945 ( ?)
Député de la Mayenne du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919 (groupe des Indépendants) ; du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924 (groupe entente républicaine démocratique) ; du 11 mai 1924 au 31 mai 1928 (groupe union républicaine démocratique) ; du 22 avril 1928 au 31 mai 1932 (groupe union républicaine démocratique) ; du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 (groupe fédération républicaine de France) (un décret de juillet 1939 avait prorogé jusqu’au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936)
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Enfant du pays, Jacques Duboys Fresney appartient à une très ancienne famille de parlementaires mayennais.
Son grand-père, le général Etienne D.F. fut le président de l’Assemblée départementale (Conseil Général) et sénateur.
Son père, philanthrope et réalisateur éminent, occupa dans le monde agricole et la politique de notre Mayenne une place prépondérante. Il siégea lui aussi au Conseil Général et au Luxembourg (Sénat). Républicain catholique, il n’hésita pas, lorsque les circonstances le demandèrent, à affirmer ses convictions religieuses et fur pour ce fait odieusement combattu par les radicaux.
A la mort de son regretté père, en 1907, J.D.F. devint Conseiller Général du canton de Château-Gontier où il siégea pendant 25 ans [1] , et fit partie du bureau de cette assemblée comme secrétaire ; il fut également maire d’Origné pendant 24 ans [2] . Tout de suite, la confiance s’exprima à son égard par un nombre imposant de suffrages.
Réélu à une grosse majorité lors du renouvellement cantonal de 1910, il était appelé en 1914, par suite de la démission de M. le vicomte de Villebois-Mareuil, à briguer sa succession à la Chambre des députés et fut élu avec une énorme majorité.
La violence avec laquelle il fut alors combattu donna une signification très particulière au succès de sa candidature.
Il siégeait depuis quelques semaines à la Chambre (des députés) lorsque la guerre éclata. Il n’hésita pas à prendre l’uniforme et fit toute la campagne comme simple soldat d’abord puis successivement comme attaché et adjoint à l’Intendance au 21ème corps et au 12ème corps en Italie..
Extrêmement scrupuleux, il sut concilier ses devoirs de député avec sa vie de soldat, en organisant un secrétariat social à Paris, avec permanence au chef-lieu de sa circonscription.
Par l’exactitude inlassable apportée à l’expédition de sa volumineuse correspondance (plus de 140 000 lettres), par l’efficacité de ses multiples interventions, il donna pendant les quatre ans, à ses commettants, l’illusion de sa présence constante et il leur rendit les plus signalés services.
Réélu au scrutin de liste en 1919 et 1924 par près de 40 000 voix sur près de 50 000 votants, et au scrutin d’arrondissement, en 1928, par 10 000 voix sur 17 000 votants, J.D.F. est inscrit au groupe de la « Fédération Républicaine » de la Chambre des députés.
Dépositaire fidèle des traditions familiales, J.D.F. est un ami sincère et agissant des questions sociales et agricoles.
Mutualiste convaincu, il préside depuis 20 ans [3] la Société L’Assistance Mutuelle de Château-Gontier, ainsi que celle de quatre communes : Loigné, Saint-Sulpice, Houssay et Origné. Il s’est fait à l’assemblée départementale le champion de la mutualité sous toutes ses formes. Le Crédit Agricole a trouvé en lui un partisan zélé.
Propagateur ardent de l’éducation physique, il s’est attaché à la création et au fonctionnement de sociétés et de fédérations sportives et d’éducation militaire, dont il assume la présidence.
Elu au conseil de famille des pupilles de l’assistance, à Laval, et nommé membre du conseil départemental pour la natalité, J.D.F., père lui-même de sept enfants, a su faire voter au Conseil Général des primes à la natalité pour les familles mayennaises et a fondé à Château-Gontier une Ligue des familles nombreuses.
Comme Conseiller Général, le représentant de Château-Gontier a fait adopter un nombre considérable de vœux et des projets importants, en tête desquels figurent le construction d’un Frigorifique et la jonction de la Mayenne et de l’Orne par un canal navigable.
Dès 1919, il réclama la révision des Usages Ruraux. Il les fit même réviser par son Comice pour le canton de Château-Gontier. Il fut un des fondateurs du Stud-Book de notre superbe race de percherons, richesse de la Mayenne, et présida pendant plus de dix ans [4] la Caisse de Crédit Agricole départementale qui avait été une fondation de son père.
Il préside encore pendant plus de vingt ans le Comice agricole de Château-Gontier, la Caisse Mutuelle contre la Mortalité du bétail. Les travaux pour l’électrification du canton de Château-Gontier viennent de se terminer sous sa présidence. A la commission des finances du Conseil Général, il s’entremit pour faire doter les chemins ruraux de subventions efficaces.
Il est à la Chambre (des députés) membre de la commission des Douanes, de la législation civile, de l’Enseignement, des comptes définitifs, des Boissons.
Il fait partie des groupes : des Familles nombreuses, de la Défense paysanne, des Bouilleurs de cru, de l’Elevage français, de l’Artisanat, de la Défense des prisonniers de guerre, de la Ligue pour la paix, de la Défense des contribuables, des Droits de la femme, du Tourisme et de l’Automobile.
Il est de plus l’auteur ou le collaborateur de plus de 100 propositions de lois ou amendements à la Chambre des Députés.
Sources : billet adressé par Jacques Duboys Fresney lors de la campagne électorale des législatives de 1932 qu’il a d’ailleurs perdu pour une mandature, le siège ayant été retrouvé en 1936 – les mentions en italique proviennent d’un billet assez similaire adressé lors des élections de 1919.