Les archives de Diderot au château des Ifs
Diderot (1713-1784)
Denis Diderot, aîné d’une famille bourgeoise, naît à Langres en 1713. Dès ses dix ans, il intègre le collège jésuite, ses parents le destinant à embrasser une carrière ecclésiastique. Mais le jeune Diderot part étudier à Paris en 1728 où on pense qu’il suit des cours de théologie et de philosophie, entre la Sorbonne et Harcourt. A partir de 1737, Diderot donne des cours pour gagner sa vie et se tourne vers la littérature, fréquente les théâtres, se passionne pour l’anglais qu’il apprend en autodidacte grâce à des dictionnaires. A la fin des années 1730, il se tourne vers la traduction.
En 1742, Diderot rencontre Jean-Jacques Rousseau et devient son ami. La même année, son père lui refuse le droit de se marier et le fait enfermer dans un monastère. Diderot s’évade et épouse, quelques mois plus tard, Anne-Antoinette Champion. En 1743 paraissent ses premières traductions et en 1746, il publie sa première œuvre originale : Les Pensées philosophiques. Sa Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient, qui paraît en 1749, lui attire les foudres des censeurs qui le considèrent comme un individu dangereux. Diderot est arrêté et condamné à une peine d’emprisonnement de trois mois, qu’il purgera au Château de Vincennes. Il y reçoit les visites fréquentes de Rousseau, un de ses principaux soutiens.
En 1747, le projet de l’Encyclopédie débute. Diderot, de plus en plus proche de la philosophie et des positions athéistes et évolutionnistes dirige, avec son ami D’Alembert, la première encyclopédie française, parue plus tard sous le titre de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Diderot s’investit corps et âme dans ce projet, rédige de nombreux articles et se démène pour collecter des planches ou s’assurer de leur bonne réalisation. 1755 marque sa rencontre Sophie Volland qui deviendra sa maîtresse (leur correspondance a donné des informations considérables sur l’auteur). Deux ans plus tard (1757), c’est le début de sa rupture avec Rousseau. Diderot critique la position de son ami sur la place de l’homme dans la société ce dont Rousseau s’offusque. Cette discorde suffira à les éloigner de façon irrémédiable.
En 1761, Diderot décide de vendre sa bibliothèque pour doter sa fille à son mariage, mais l’Impératrice de Russie Catherine II intervient en personne et rachète la bibliothèque en viager (elle en laisse le plein usage à Diderot et le rétribue comme bibliothécaire). Elle profite même d’un retard de paiement de cette rétribution pour donner à Diderot cinquante années de « salaire » d’avance. Peu enclin à répondre aux invitations répétées de sa bienfaitrice, Diderot va pourtant finir par céder en 1773, alors qu’il vient de terminer l’Encyclopédie, se rendant notamment à St-Petersbourg au cours d’un voyage qui durera près d’un an.
A son retour, sa santé, éprouvée par le climat russe, se dégrade petit à petit. Aidé par son ami Jacques-André Naigeon, Diderot met de l’ordre dans ses affaires et entreprend des copies de ses œuvres, essentiellement pour sa fille, Marie-Angélique, et pour Catherine II. Sa production est au ralenti et il ne participe plus qu’à quelques projets d’écriture, notamment pour son ami Naigeon. Il meurt finalement le 31 juillet 1784, inhumé en l’église Saint-Roch de Paris. Quelques années plus tard, les tombes seront profanées et les dépouilles des défunts, dont celle de Diderot, jetées à la fosse commune.
(Source : edilivre)
Les archives Diderot
L’Encyclopédie ayant duré de 1747 à 1773, les différents articles auront été publiés au fur et à mesure de cette période.
La bibliothèque de Diderot sera transférée après sa mort, en Russie où elle sera négligée et souffrira de nombreuses pertes et disparitions.
Pour ce qui concerne ses archives personnelles, sa fille, Mme de Vandeul va établir et publier une « liste des ouvrages de mon père » - BN Mss n.a.fr 24940 II fol 355-358 – La collection, à la suite de la négligence de certaines personnes et de multiples transferts, va perdre un certain nombre de ses pièces.
De plus, pendant toute la période de détention familiale, les pièces de la collection émanant de Diderot furent complétées, voire mélangées avec d’autres pièces patrimoniales ou successorales provenant des Vandeul ou des Le Vavasseur …
Herbert Dieckmann livrera en 1949 un précieux inventaire extrêmement détaillé du fonds Diderot-Vandeul, tel qu’il est conservé actuellement à la BNF, et a publié à la suite quelques morceaux inédits ainsi qu’une liste des manuscrits et une autre des pièces manquantes. Cet ensemble comprend 37 manuscrits ou fragments autographes, 453 lettres autographes, 62 volumes de copies, 80 pièces diverses ou morceaux détachés .
La transmission héréditaire des archives (1784-1951)
Le 15 juillet 1784, Diderot vient loger à Paris 39 rue Richelieu au 2ème étage de l’hôtel de Bezons, où il décède subitement deux semaines plus tard d’une attaque d’apoplexie.
Sa fille Marie Angélique D. (1753-1824), hérite de lui et de ses archives ; elle est l’épouse de Abel François Nicolas Caroillon de Vandeul (1746-1813) , écuyer du Roi, originaire de Langres, comme Diderot lui-même ,
Les archives passeront à leur fils Denis Simon Caroillon de Vandeul (1775-1850), député, ministre plénipotentiaire, chevalier de la Légion d’Honneur, époux de Eugénie Romaine Cardon (1793-1876), dont deux enfants, une fille Marie Angélique [1] qui épousera Charles Le Vavasseur, et un fils ci-après :
Eugène Abel François Caroillon de Vandeul (1812-1870) maître de forges, il acquiert la forge Jacquot à Orquevaux qui fonctionnera jusqu’au milieu du 19ème siècle, propriétaire du château d’Orquevaux (Haute Marne), époux de Marie Charlotte Holtermann (1817-1843), dont un fils :
Charles Denis Albert Caroillon de Vandeul (1837-1911) le dernier du nom, époux de Clémence Isaure Maximilienne Cardon (1824-1910), sans postérité ; les archives Diderot passent alors à la famille Le Vavasseur, à son neveu Jacques L.V. :
Jacques Marie Charles Eugène Le Vavasseur (1876-1950), lieutenant au 14ème chasseurs, industriel, propriétaire à Radepont, il sera donc bénéficiaire en 1911 du fonds Diderot par son oncle Charles de Vandeul mais aussi en 1931 du château des Ifs par sa tante Léonie de Vaucouleurs de Lanjamet, veuve de Paul Jacques Le Vavasseur [2] ; il fut époux de Marthe Anne Louise du Tillet (1878-1958), dont un fils :
Bernard Le Vavasseur (1908-1992) époux de Vera Michel, sans postérité.
(Source : Geneanet) - Il faut reconnaitre que cette famille a été touchée par plusieurs mariages sans postérité -
Léonie Dufresne, baronne Le Vavasseur puis marquise de Vaucouleurs de Lanjamet
héritière du château des Ifs – 1875 - par Carolus-Durand (1837-1917) Musée Carnavalet
Les tentatives d’édition
Certaines copies de la collection des manuscrits de Diderot furent envoyées en Russie en même temps que sa bibliothèque . Celles-ci furent consultées à de nombreuses reprises et copiées clandestinement au cours du XIXe siècle. La première édition complète des oeuvres de Diderot publiée par Assézat et Tourneux, fut en partie réalisée à partir de copies tirées de la collection de Leningrad.
Pendant plusieurs années Madame de Vandeul et son mari songèrent à une édition des oeuvres de Diderot, mais l'édition qu’ils voulurent réaliser ne vit jamais le jour.
Le vœu d’éditer fut transmis aux enfants et petits-enfants mais celui-ci ne fut jamais exaucé.
Pierre Gautier, directeur des archives, un moment chargé d’éditer la collection, alors qu’elle était en dépôt aux archives de la Haute Marne, décède au cours de la guerre 1914-1918. Pierre Hermand, jeune chercheur, s’intéresse aussi à la collection, mais lui aussi décède à la guerre, en 1916 comme aviateur.
En 1925, Paul Ledieu publia un ouvrage intitulé Diderot et Sophie Volland.
En 1930, suite à l'ouverture des Archives du château d'Orquevaux (Haute-Marne) appartenant au baron Le Vavasseur, la correspondance complète de Diderot avec Sophie Volland fut éditée par André Babelon et publiée en trois volumes. Babelon eut ensuite comme projet de publier les principales oeuvres de Diderot d'après le texte des manuscrits autographes, mais ce projet ne sera jamais mené à bien.
La situation allait vraiment évoluer avec un jeune universitaire Hermann Dieckmann qui, pour sa thèse d’agrégation, allait choisir comme sujet l’œuvre de Diderot …
Au château des Ifs (1940-1951)
Les documents étaient conservés autrefois dans l'hôtel parisien du baron Jacques Le Vavasseur (1876-1950) au 9 rue Dosne, depuis qu’il les avait reçus en 1911, au décès de son oncle Vandeul ; mais quand celui-ci se rendit compte, en 1940, que l'armée allemande marchait sur Paris, il fit emporter les manuscrits en son château de Normandie, où on les éparpilla sur le parquet du salon. Cependant, Mme Henriette X ?, la gouvernante du château, prit peur lorsqu'elle vit les Allemands se diriger aussi vers la Normandie. Les communications étaient coupées et nul ne savait où les troupes se trouvaient, ni dans quelle direction elles avançaient.
Un jour, on fut prévenu qu'un détachement d'Allemands se dirigeait vers les Ifs et arrivait rapidement. Mme Henriette et les domestiques rassemblèrent les manuscrits et les transportèrent du salon dans la petite pièce retirée et peu accueillante de l'étage où ils logeaient, les recouvrant de vieux papiers. Ce fut là une décision très sage, car le château des Ifs fut choisi pour abriter un état-major de l'armée allemande. Il resta occupé pendant un certain temps, mais personne ne décida d'utiliser la petite pièce au grenier, et si par hasard quelqu'un s'était aventuré jusqu'à en ouvrir la porte, il l'aurait sûrement refermée aussitôt Est-ce que personne dans l'armée d'occupation ne se serait intéressé aux manuscrits de Diderot ? Ce serait largement sous-estimer la curiosité et la culture de certains officiers.
En 1944, après le départ de l'armée allemande, le château des Ifs fut occupé par un détachement américain. Un soir qu'il faisait froid, un groupe de soldats rassembla des papiers ramassés un peu partout ; ils les mirent dans une cheminée, les imbibèrent d'essence et craquèrent une allumette. Les cheminées françaises en ont vu d'autres, mais elles ne sont pas habituées à de telles pratiques. Une aile du château et en particulier sa partie supérieure, le grenier prirent feu. Heureusement le petit cabinet qui renfermait les documents ne se trouvait pas dans l'aile où les soldats essayaient de se chauffer « à l'américaine ». Mme Henriette avait fait un bon choix.
Cet incident ne fut pas le dernier à me donner des frissons rétrospectifs. Un jour que je flânais dans un coin retiré du parc, je remarquai une drôle de construction inachevée. Je me renseignai auprès de Mme Henriette et elle m'apprit qu'il s'agissait d'une aire de lancement que des ingénieurs allemands avaient commencée pour le tir de V2. Heureusement cette plate-forme ne fut pas détectée par la Royal Air Force, car si cela avait été le cas, ou si des V2 avaient été lancés et le site localisé, c'eût été la fin du château des Ifs et de tout ce qu'il abritait.
(Source : conversation de Herbert Dieckmann avec Mme Henriette X , la gouvernante du château des Ifs)
Le personnel du château des Ifs, protecteur des archives Diderot pendant la guerre 39-45
Au Hameau des Ifs :
Numéro 10 : Leblond Marcel né à Epreville en 1908, concierge du château
Viel Marie née à Epreville en 1910, son épouse, sans profession
Numéro 11 : Bobée Arthur né à Auberville la Renault en 1888, garde particulier
Hauguel Georgette née à Auberville en 1893, son épouse, SP
Bobée André né à Tourville en 1920, fils, domestique
Numéro 13 : Lambert Raoul né à Bretteville en 1908, jardinier
Malandain Reine née à Fécamp en 1909, son épouse, couturière à Fécamp
Numéro 14 : Hardy Joseph né à La Fresnaye en 1900 domestique
Aviègne Marguerite née aux Loges en 1905, épouse, domestique
Hardy Claude né à Auberville en 1929, fils, SP
Hardy Micheline née à Tourville en 1932, fille, SP
Hardy Michel né à Tourville en 192 ?, fils, SP
Numéro 15 : Avisse Ulysse né à Harfleur en 1884, régisseur du château
Picard Blanche née à Alvimare en 1881, son épouse, SP
Avisse Cécile née à Saint-Martin du Manoir en 1911, fille, téléphoniste aux PTT
Avisse Jean né à Montivilliers en 1920, fils, pâtissier à Fécamp
(Source : recensement de Tourville les Ifs en 1936, aux Archives Départementales)
L’inventaire de Herbert Dieckmann (1949)
Finalement, après une nouvelle rencontre et une discussion très acharnée avec le baron Le Vavasseur, celui-ci m'apprit que les manuscrits étaient dans son château de Normandie et il ajouta qu'il allait donner des instructions pour ma visite….. J'ai eu de nombreuses conversations avec lui et je dois dire que j'admire encore sa confiance et sa générosité. Il fit preuve d'une grande gentillesse à mon égard.
…..
Les Ifs, le château où étaient conservés les manuscrits de Diderot, se trouvent sur le territoire de la commune de Tourville les Ifs , à environ huit kilomètres de Fécamp. Lorsque j'arrivai, le château n'était habité que par quelques domestiques parmi lesquels se trouvaient une cuisinière extraordinaire et la vieille gouvernante de la baronne Le Vavasseur. La gouvernante s'appelait Mme Henriette (je n'ai jamais su son véritable nom). C'était elle qui régissait tout dans le château en l'absence des propriétaires. C'est également Mme Henriette qui me montra ma chambre, une fort belle pièce en vérité. Après le déjeuner, elle me conduisit à l'endroit où étaient entassés les papiers de Diderot : une pièce plutôt lugubre, sous le toit, à l'étage réservé aux domestiques.
Quand elle ouvrit la porte du cabinet, j'aperçus une pile énorme de papiers en désordre et toute une série de volumes reliés et peu attirants posés sur une étagère. J'avais promis au baron de ne consulter aucun document personnel ni des lettres privées, mais de me limiter strictement à Diderot. Cela voulait dire qu'il me fallait étudier la moindre feuille et le moindre petit bout de papier afin de les identifier et les classer.
Je ne donnerai qu'un seul exemple pour illustrer les risques que pouvait comporter ma recherche. Après avoir passé quelque temps à ranger et classer les documents, je vis par terre un petit morceau de papier plutôt sali, qui semblait avoir été piétiné. J'aurais normalement dû le jeter, mais je l'examinai attentivement et découvris en le présentant à la lumière quelques traces pâles d'écriture. Il était en fait rédigé de la main de Diderot, et ce bout de papier sans importance me permit de résoudre l'un des problèmes les plus déroutants se rapportant à la composition de La Religieuse. On peut trouver un fac-similé de ce fragment dans un article que j'ai écrit dans le tome II des Diderot Studies .
Le temps que je devais passer au château était limité et il me fallait travailler tard le soir. Cela créait un certain conflit avec les mesures d'économie imposées alors par la pénurie : on éteignait le corridor vers dix heures, je me servais d'une bougie pour me guider jusqu'à la petite chambre où se trouvaient les manuscrits, une pièce qui n'était pas éclairée non plus. Ce procédé ne me semblait pas très prudent, aussi je convins d'un arrangement spécial avec Mme Henriette qui me permit de laisser la lumière, à condition d'éteindre lorsque j'avais fini de travailler.
Nous en vîmes à parler des manuscrits et de mon travail. Elle était intéressée par ce que je faisais et nous commençâmes à parler de sujets très divers. Son extrême réserve initiale faisait place à la confidence et à une certaine bienveillance. Je peux même dire que nous avons plutôt sympathisé. Je précise ces détails pour deux raisons : tout d'abord je suis fermement convaincu que c'est Mme Henriette qui a sauvé les manuscrits de Diderot d'une destruction certaine ; et deuxièmement, c'est elle qui m'a fait changer d'avis quant à la destination finale de ces papiers.
Le couloir qui conduisait au cabinet où étaient conservés les documents m'obligeait à passer par le bureau dans lequel elle travaillait Au bout de quelque temps, il m'arrivait d'y entrer pour bavarder avec elle. Elle me signalait des endroits à visiter ou à voir dans les environs et me recommandait certaines promenades à faire. J'ai toujours aimé marcher, mais j'en avais encore plus besoin à ce moment-là à cause de la grande tension provoquée par mon travail et de la responsabilité que j'étais en train d'assumer.
……
Un après-midi ou un soir, tandis que nous parlions, elle me regarda fixement et me demanda : « Est-ce que vous avez l'intention d'emporter les manuscrits aux États-Unis ? » Je répondis : « Oui, je ne peux pas finir mon travail ici. Il va me falloir une année ou deux pour classer et répertorier les documents, et pour constituer ce qui fait le plus défaut : un inventaire du Fonds Vandeul, afin que les universitaires sachent enfin quels sont les manuscrits encore existants. Je suis décidé à mettre fin à ce satané secret qui a fait tant de mal aux études sur Diderot et qui a failli causer la perte ou la destruction de ses manuscrits. Pour réaliser mon inventaire, j'ai besoin d'une grande bibliothèque et de toutes les notes que j'ai rassemblées depuis tant d'années ». Mme Henriette m'écouta, puis me regarda avec une expression que je n'oublierai jamais ; elle dit : « Vous ne croyez pas que les manuscrits devraient aller à la Bibliothèque Nationale ? » J'avalai difficilement ma salive, car j'étais furieux du secret qui avait été gardé si longtemps par des personnes bien placées à la Bibliothèque Nationale et à la Sorbonne. Au bout d'un moment, je lui dis : « Oui, vous avez raison ». Il fallut deux années de lutte pour réussir à remettre enfin les documents à la Bibliothèque Nationale .
….
(Source : « L'épopée du fonds Vandeul » par Herbert Dieckmann - Traduction française par Alain Haccoun - paru dans la Revue d’Histoire Littéraire de la France - R.H.L.F., 1985, n° 6, p. 963-977)
Pour conclure, les archives Diderot seront cédées en 1951 à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) à la suite sans doute d’une dernière difficulté, le décès du baron Jacques Le Vavasseur survenu le 7 octobre 1950 ; son fils Bernard entérinera la transaction, suivant acte … ? en date du … ? 1951 ; elles figurent désormais sous le nom de « fonds Vandeul » et sous la cote : NAF 13720-13784 .
Par la suite, le château des Ifs sera vendu par Bernard Le Vavasseur avec une partie des meubles et son parc de 26 hectares à un anglais, Mr. David Rollinson, suivant acte du 24 octobre 1989 ; les terres dépendant des fermes environnantes reviendront aux héritiers Le Vavasseur …
Y.D.F. déc 2018
[1] Marie Angélique Wilhelmine Caroillon de Vandeul (1813-1900) avait épousé en 1834 de Charles Louis Le Vavasseur (1804-1894) député, demeurant au château de Radepont dont trois garçons, Denis, Paul Jacques ci-après, et Léonce ,
[2] Paul Jacques Le Vavasseur (1839-1899), maire de Tourville les Ifs, époux de Léonie Adèle Dufresne (1849-1931) fille de Pierre Dufresne, l’acheteur en 1859 du château des Ifs auprès de la famille de Hervieu, puis son rénovateur en y ajoutant deux ailes ; il décède sans postérité et sa veuve épouse en secondes noces le marquis de Vaucouleurs de Lanjamet ,